Après la reprise, les bénéfices vertigineux du pétrolier saoudien Aramco

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Revue de presseKiosque360. Fragilisé par la pandémie du Covid-19, le pétrolier saoudien a quadruplé son bénéfice net au deuxième trimestre 2021, grâce à l’allègement des mesures restrictives.

Le 08/08/2021 à 21h38

Grâce au rebond des cours du pétrole et de la demande face à l’allègement des restrictions sanitaires, le géant pétrolier saoudien a vu son bénéfice net quadrupler au deuxième trimestre 2021. L'entreprise publique d'Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde, a ainsi réalisé un bond de 288% de son bénéfice net, à 25,5 milliards de dollars contre 6,6 milliards de dollars au deuxième trimestre 2020. 

Cette reprise est la bienvenue pour le royaume ultra-dépendant des hydrocarbures, relève le quotidien français Le Figaro. Le PDG d’Aramco, Amin Nassr, revient sur ces résultats qui reflètent, selon lui, “un fort rebond de la demande mondiale d'énergie et nous nous dirigeons, ajoute-t-il, vers une deuxième moitié de 2021 plus résiliente et plus flexible, la reprise mondiale s'accélérant”. Actuellement, les prix du baril tournent autour de 70 dollars contre un peu plus de 40 l'année dernière, après plusieurs mois marqués par des baisses spectaculaires, entre la crise sanitaire et une guerre des prix qui avait opposé Ryad à Moscou, poursuit le quotidien français. 

Ainsi, l’entreprise saoudienne, considérée comme la vache à lait du royaume, a versé 18,8 milliards de dollars de dividendes à ses actionnaires au deuxième trimestre, près de deux ans après son introduction en grande pompe à la Bourse de Ryad, en décembre 2019. Selon Le Figaro, Aramco prévoit de leur verser la même somme au prochain trimestre.

S’inscrivant dans la stratégie du royaume pour diversifier son économie et financer des grands projets d'infrastructures, Saudi Aramco avait annoncé à la mi-juin avoir levé 6 milliards de dollars grâce à l'émission d'obligations islamiques libellées en dollars, afin d'assurer le versement d'importants dividendes promis à ses actionnaires lors de l'introduction en Bourse. En avril, l'entreprise avait annoncé la vente pour 12,4 milliards de dollars d'une participation minoritaire dans une entreprise de pipelines à la firme américaine EIG Global Energy Partners.

Face à la pandémie de Covid-19 et aux conséquences de la crise sanitaire sur la demande et les prix du brut, le bénéfice net de l'entreprise avait chuté de 44,4% en 2020, à 49 milliards de dollars. Le mois dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, menée par l'Arabie saoudite et ses alliés (Opep+), a prolongé un accord de limitation de la production, avec une légère hausse prévue à partir d'août, mise en place pour soutenir les cours.

Par Khalil Rachdi
Le 08/08/2021 à 21h38