Aquaculture: le Maroc fait les yeux doux à la Chine

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Revue de presseKiosque360. Lundi 11 décembre, le département chargé de la pêche maritime a discuté d’aquaculture avec la délégation chinoise, venue de la province de Shandong qui dispose pratiquement de la même longueur de côtes que le Maroc. Une rencontre loin d’être anodine. Le point.

Le 11/12/2017 à 22h10

«J’ose espérer que nous puissions revoir nos ambitions à la hausse», a déclaré Mbarka Bouaida, secrétaire d’Etat chargée de la pêche maritime, lors d’une réunion tenue le 11 décembre, à Rabat, avec une délégation chinoise venue de la province de Shandong. Une réunion organisée dans le cadre du partenariat stratégique liant le Maroc à la Chine et visant à développer le volet économique, notamment l’aquaculture que la secrétaire d’Etat a qualifiée de «nouveau secteur au Maroc», comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 12 décembre. Et c’est bien de l’aquaculture qu’il était question ce jour-là. Un secteur que connaît bien cette région chinoise qui dispose pratiquement de la même longueur de côtes que le Maroc.

La production annuelle de Shandong est d’environ 5 millions de tonnes, de quoi faire briller les yeux du département de la pêche maritime qui rappelle que le Maroc a pour objectif d’atteindre 200.000 tonnes d’ici 2020. «Cette province a particulièrement développé un savoir-faire extraordinaire en matière d’aquaculture que nous souhaiterons partager avec elle», a tenu à souligner le secrétaire d’Etat qui a précisé que deux appels à manifestation d’intérêt avaient été lancés dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab et de Tanger-Tétouan–El Hoceima. Un troisième le sera sous peu.

Au Maroc, la production annuelle en aquaculture est de 700 tonnes, comme l’indique l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) qui a mené 5 plans d’aménagement couvrant 1.700 km de côtes comportant un potentiel de 380.000 tonnes de production aquacole. Autres chiffres: 18 millions de dirhams on été engagés pour les besoins de la planification, et 214 projets retenus après l’appel à concurrence lancé en 2015 à Dakhla. «Le 2e appel, qui sera lancé dans les meilleurs termes, est destiné à ouvrir l’investissement aux espaces qui restent libres», a mis en avant Majida Maarouf, qui est à la tête de l’ANDA. Et de rappeler que son agence compte mobiliser des bailleurs de fonds et mettre en place une assurance cheptel pour l’élevage du poisson, une nouveauté en matière d’incitation pour les investisseurs. 

Par Fayçal Ismaili
Le 11/12/2017 à 22h10