Aramco et EIG vont former une coentreprise détenue à 51% par le premier et à 49% par le second, ce qui permettra au groupe saoudien d'engranger dans un premier temps "environ 12,4 milliards de dollars", a indiqué ce dernier dans un communiqué publié tard vendredi.
Cette coentreprise, Aramco Oil Pipelines Company, louera ensuite le réseau d'oléoducs d'Aramco pour une période de 25 ans, a ajouté le géant pétrolier, précisant qu'il garderait "la pleine propriété et le contrôle sur les opérations" du réseau.
Cet accord intervient au moment où Aramco -vache à lait de l'Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde- cherche à engranger des revenus destinés à la diversification de l'économie du royaume, ultradépendante des hydrocarbures et minée par la pandémie de Covid-19.
En mars, l'entreprise a annoncé une chute de 44,4% de son bénéfice net en 2020, à 49 milliards de dollars (41 milliards d'euros), plombé par la baisse des prix du pétrole brut, accentuée par la pandémie qui a lourdement pesé sur la demande mondiale.
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Cette deuxième baisse consécutive depuis que la société a commencé à publier ses résultats en 2019 fait pression sur les finances publiques du Royaume qui poursuit d'ambitieux projets de plusieurs milliards de dollars pour diversifier son économie.
Malgré la situation, Aramco a affirmé avoir versé 75 milliards de dollars de dividendes à ses actionnaires, comme il s'y était engagé lors de son introduction en Bourse en grande pompe en 2019.
Le géant pétrolier a fait ses débuts en Bourse à Riyad en décembre 2019 avec une introduction alors record -29,4 milliards de dollars pour la vente de 1,725% de ses actions.