Annoncés il y a près d'un an, bien avant sa fermeture au public, les travaux de restauration de Krika tardent à voir le jour, à la grande déception des professionnels du tourisme, des amateurs du patrimoine local et des simples zaïlachis, qui ont à maintes reprises fait part de leurs inquiétudes quant au sort de ce site d'une valeur historique d'exception, affirme Aujourd'hui le Maroc dans sa livraison du 22 novembre.
Depuis les années 1960, et jusqu'à sa fermeture au public, ce site était le plus fréquenté de la ville grâce à l'essor du tourisme national, mais surtout grâce à sa beauté architecturale exceptionnelle. Faisant face à la mer, ce site trône sur les remparts de l'ancienne médina.
Cette décision de fermeture a eu, bien évidemment, des conséquences négatives sur la destination balnéaire, dont les activités sont basées essentiellement sur les trois mois d'été. Et malgré son importance en tant que lieu de choix pour les visiteurs nationaux et internationaux, la question de ce site n'a jamais été abordée lors des discussions des dernières sessions du conseil municipal, ni fait l'objet d'un appel d'offres pour le choix de la future société chargée de la réalisation des travaux de sa rénovation. Or, un panneau est, depuis près d'un an, placé à l'entrée du site pour informer de sa fermeture en raison de travaux prévus pour sa restauration.
Notons que, pour éviter la saisonnalité dont souffre énormément Asilah, les professionnels du tourisme et les représentants de la société civile ont toujours appelé les responsables à renforcer l'entretien des sites touristiques dont regorge particulièrement la ville blanche et à faciliter au public l'accès des sites comme celui de Krikia, qui se présente comme un prologement de Borj de la Cuirasse et bénéficie d'une position stratégique au sud du petit port de la ville et au nord des célèbres grottes des pigeons.