Certains parlent déjà d'une révolution dans la branche de l'assurance automobile. Le projet de la circulaire de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance (Acaps), sur l'encaissement des primes d'assurance automobile, a introduit de nouvelles règles, appliquées depuis le 1er avril.
Dorénavant, nous apprend ainsi L'Economiste dans son édition du 5 avril, un intermédiaire d'assurance ne peut délivrer une police d'assurance automobile qu'en contrepartie du paiement comptant de la prime. La totalité de la prime doit être payée à la souscription, quelle que soit la durée de couverture. C'est à cette condition que sera délivrée l'attestation à l'assuré. Cette réglementation aura donc pour effet de nettoyer et d'assainir le marché.
Les assurés gardent cependant la possibilité d'un fractionnement de la prime, à ne pas confondre avec l'étalement de paiement, qui est interdit. La souscription pour une durée inférieure à un an (3 et 6 mois) est possible. Seule la clientèle d'entreprises détenant des flottes et de sociétés de location longue durée continueront à bénéficier naturellement des délais de paiement. Cette nouvelle réglementation vise la protection des automobilistes contre le risque de non-assurance et celle des agents et des courtiers contre le risque d'impayés.
Certains opérateurs ont anticipé la réaction que le règlement comptant pourrait susciter chez les particuliers habitués à payer leur prime en plusieurs tranches. Aussi, Wafa Assurance a déjà lancé une solution de financement des primes avec Wafasalaf. De même, le groupe Saham, via sa filiale Taslif, propose des formules de crédit “spécialisé”.