Le confinement n’a semble-t-il pas été bénéfique pour les assureurs. La preuve, les primes émises par les compagnies ont reculé de 4,7% pour s’établir à 3,4 milliards de DH. Citant, Bachir Baddou, DG de la Fédération marocaine des sociétés d'assurance et de réassurance, L’Economiste soutient dans son édition du jour que cette «baisse du chiffre d'affaires était prévisible» et que «pour l'instant, nous n'avons pas de visibilité, nous seront fixés d'ici la fin de l'année».
Le journal avance que «le secteur est aujourd'hui confronté à deux grands problèmes: les encaissements et le comportement des marchés financiers». Sur le premier point, les compagnies «tentent de faire le nécessaire pour assurer les encaissements des primes» depuis la fin du confinement .
Il faut dire que, depuis le début de la crise, les encaissements du secteur se sont effondrés avec un taux ne dépassant pas les 35% en mai. Le quotidien assure que l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (Acaps) a mis en place des mesures pour prévenir les conséquences sur les équilibres financiers du secteur comme l’assouplissement des provisions sur primes et cotisations impayées. Il y a aussi l’assouplissement, à titre provisoire, de certaines règles prudentielles.
Parallèlement, «le seuil de déclenchement de la provision pour dépréciation durable (PDD) a ainsi été relevé de 25% à 30% alors que le cours de référence que les compagnies doivent prendre en compte est la moyenne des cours sur les six derniers mois au lieu de la moyenne sur les trois derniers mois».
L’assurance-vie et capitalisation suit la même tendance baissière avec un chiffre d’affaires en retrait de 1,2%, l’épargne reculant de 4,3% (1,48 milliards de DH). Baisse aussi dans la non-vie, -8,3% suite au retrait de 65,8% de l’accident du travail et des maladies professionnels. Le chiffre d’affaires automobile a cédé 9,7%. A ce niveau, la RC automobile est en retrait de 10,4%.
