Les rendements des placements des compagnies d’assurance et des caisses de prévoyance sont-ils intéressants? Tout porte à croire que oui, estime La Vie Eco dans son édition du vendredi 22 juillet. Pour l’hebdomadaire, les placements des assurances, tous actifs confondus, se situeraient autour de 3%. «Un niveau correct compte tenu de la situation du marché financier». Ce rendement est cependant le fruit d’une politique de placement assez stricte. Les compagnies d’assurance doivent investir leurs réserves techniques (quelque 400 milliards de DH en 2015) en respectant des allocations précises en fonction de l’instrument de placement. Ainsi, La Vie Eco relève qu’en 2015, les réserves du secteur ont été investies à hauteur de 51% dans des produits tels les bons du Trésor, de 44% dans le marché action, et d'à peine 4% dans l’immobilier. Le reliquat (1%) passe dans les autres classes d’actifs.
L’hebdomadaire constate ainsi que les politiques de placement des assurances ont deux principaux objectifs. Le premier: «maîtriser le risque d’exposition sur les différents instruments financiers» en se dotant de la gestion actif-passif (ALM). En second lieu, les compagnies veulent assurer le meilleur rendement possible de leur placements.
Les caisses de retraite et de prévoyance font encore mieux, particulièrement la CIMR. Il faut dire qu’elles sont tenues de faire fructifier l’agent des retraités. D’ailleurs, leurs fonds de réserves ont atteint 258 milliards de DH en 2015, en progression annuelle moyenne de près de 7%. La CIMR fait, selon La Vie Eco, office d’exemple. Elle est parvenue, en dépit de la situation défavorable du marché, à réaliser un rendement de 5% avec des plus-values latentes de l’ordre de 5 milliards de DH, sachant qu’elle peut investir plus de 50% de ses réserves en actions, 40% en obligations et le reste dans l’immobilier.
Pour les autres organismes, les allocations sont différentes. 73% de leurs placements sont investis dans l’obligataire et seulement 26% en actions.
Les professionnels pensent pouvoir faire mieux, à condition d’élargir la liste des valeurs admises en représentation des provisions techniques et la révision à la hausse de certaines limitations. Cela permettrait au secteur de saisir de belles opportunités de placements.