Le système financier marocain se porte bien. C'est, en substance, une des conclusions du rapport émanant du consortium Bank Al Maghrib, ACAPS et AMMC concernant la stabilité financière.
Une évaluation de la solidité des institutions financières et de leur résilience a ainsi été réalisée, passant essentiellement par l'analyse des principaux risques afférents au secteur bancaire, aux marchés des capitaux mais aussi à celui des assurances, explique Les Ecos, dans son édition du 28 au 30 juillet.
Pour ce dernier, le cadre analytique a été renforcé par la mise en place d'un dispositif de macro stress tests. Il faut dire que pour un secteur de plus en plus mature, sa rentabilité a progressé de 20,2% pour des bénéfices de 3,8 MMDH (le niveau d'encadrement semble bien ficelé).
En effet, l'ACAPS enchaine les mesures pour renforcer le cadre réglementaire: l'instauration de règles strictes sur les encaissements et reversements de primes, ou encore le renforcement des garanties obligatoires. Un renforcement réglementaire qui a permis l'émergence d'acteurs puissants.
A l'image de nombreux marchés avancés, le marché marocain reste moyennement concentré (3,7% contre un peu plus de 5% dans les pays émergents), avec la présence d'une quinzaine de compagnies d'assurances et de réassurances (dont 7 représentant près de 80% des émissions de primes). Cette concentration a ainsi joué en faveur de différents opérateurs afin d'atteindre une taille critique leur permettant de faire face aux engagements pris vis-à-vis des clients.
Autre signe de solidité du secteur, l'exposition de l'ensemble des compagnies au risque immobilier. Celui-ci a été appréhendé à travers un stress test fondé sur un choc des placements immobiliers, calibré sur la base d'une baisse de 10 à 25%. L'exposition au risque du marché a quant à elle été évaluée par un stress test fondé sur un choc boursier, calibré sur la base d'une baisse de 10 à 25% des actions cotées.
Les résultats de ces stress tests ont également démontré que les exigences prudentielles en matière se solvabilité restent respectées par les entreprises d'assurances. Ceci étant, l'autorité de tutelle continue de surveiller de très près le risque de contrepartie sur certains émetteurs. Découlant des placements effectués par certaines entreprises d'assurance, ce risque demeure élevé.