L’offensive des banques marocaines en Afrique se poursuit. Dans son édition du lundi 27 février L’Economiste assure que la dernière en date, Attijariwafa bank, vient de finaliser un important mémorandum avec la Ghanéenne GCB Bank Ltd, deuxième du marché local en termes d’actifs. Le groupe veut ainsi renforcer ses activités de correspondent banking avec son homologue ghanéen. L’objectif est également de coopérer en matière de «financement de l’investissement, du commerce et, plus généralement, des projets sur le continent africain».
Ce partenariat va avant tout ouvrir à la banque marocaine la possiblité de se positionner sur l’un des marchés les plus dynamiques de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest. Il faut dire que son partenaire est le leader ghanéen en termes de réseau, avec 161 établissements. Il employait un peu plus de 1.900 collaborateurs en décembre 2015, avec des actifs valorisés à environ 1,27 milliard de dollars. «Concrètement, le deal se concrétisera d’abord par la mise en place d’une plateforme facilitatrice d’affaires pour les entreprises des deux pays et du continent».
Plus généralement, les perspectives du Ghana sont assez positives. Le pays prévoit une croissance de 7,7% pour 2017 et abrite l’un des secteurs bancaires les plus dynamiques de la région. A tel point que les deux autres groupes bancaires marocains (BMCE Bank of Africa et BCP) s’y sont eux aussi positionnés. La Banque Populaire ainsi engagée pour «la mise en place d’une coopération générale, support des opérations de commerce extérieur et "risk sharing" entre le Maroc, le Ghana et les différents pays d’implantation du groupe». BMCE Bank of Africa, pour sa part, a signé trois conventions de partenariat dans le pays. La première a été conclue avec l’Electricity Company of Ghana (compagnie nationale d'électricité) pour la mobilisation d’une ligne de dix millions de dollars pour la modernisation des infrastructures de l’organisme. La seconde est intervenue à Djibouti avec la contribution au financement d'un nouveau pôle urbain et d'extension de la capitale du pays, à hauteur de trente millions de dollars. La troisième lui permet de renforcer son positionnement dans le pays.