La baisse de près d’un tiers des investissements directs étrangers au Maroc inquiète tout le monde à l’exception du chef du gouvernement. Saâd-Eddine El Othmani, qui intervient dans le cadre du Club de L’Economiste, se dit rassuré. Il assure même, dans les colonnes du journal économique, «qu’avant la fin de l’année, le Maroc rattrapera le niveau de 2017» et compte sur les effets des accords et conventions qui ont été signés récemment.
Il faut dire que le flux des IDE a régressé de 29,7% précisément au cours du premier semestre. Ceci dit, El Othmani estime plus judicieux de «plutôt comparer les années dans leur totalité et non les premiers mois à ceux des années précédentes». En attendant, force est constater que les flux se sont fixés à 10,6 milliards de dirhams à fin juin contre 15 milliards de dirhams (fin juin 2017) suite à la hausse des dépenses (+1,6 milliard de dirhams) accentuée par la baisse des recettes d’environ 2,9 milliards.
L’Economiste rappelle que cette tendance baissière des IDE est mondiale. Au cours des deux dernières années, ils se sont respectivement réduits de 2% en 2016 et 23% en 2017. Les choses ne devraient pas s’améliorer. Bien au contraire, le journal rapporte que la Cnuced n'est pas très optimiste pour 2018 qui connaitra une augmentation marginale, moins que la moyenne des dix dernières années.
Ceci étant, le quotidien économique relève une amélioration de l’attractivité du pays suite à l’adoption de nombreuses reformes. Le Maroc est aujourd’hui dans le top 3 des pays africains qui attirent le plus d’IDE, lui qui accorde, comme le fait savoir le chef du gouvernement, «une importance accrue au secteur industriel. Ce qui se traduit par l’adoption de plans d’accélération industrielle, la création d’écosystèmes (une quarantaine en tout), de villes industrielles…».
Le Maroc va même aller plus loin puisque «des chantiers importants vont bientôt être lancés pour simplifier au maximum les procédures et alléger les démarches au profit des investisseurs». Il y a la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI), la création de commissions régionales d’investissement, la digitalisation des procédures... «Les commissions d’investissement réuniront toutes les commissions existantes actuellement. L’investisseur dont le dossier est refusé pourra, par ailleurs, avoir recours à une commission centrale présidée par le chef de gouvernement, himself».