Allégement du déficit du compte courant, ralentissement de la croissance et creusement du déficit budgétaire... Autant de points qui ont été abordés lors de la huitième réunion du comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, rapporte Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 27 décembre.
Le comité, qui a approuvé sa nouvelle feuille de route à l'horizon 2021, a dressé le bilan du dispositif inter-autorités en matière de stabilité financière. Il ressort que les banques marocaines continuent de dégager des ratios de solvabilité supérieurs aux minimas réglementaires. Elles s'avèrent par ailleurs résilientes aux stess-tests simulant une détérioration des conditions macroéconomiques.
Le comité note également que les banques demeurent exposées aux risques de concentration et de taux d'intérêt faisant l'objet d'un suivi particulier. Le secteur des assurances fait toujours preuve de solidité. Il continue, en effet, de dégager une marge de solvabilité en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire exigé.
En ce qui concerne la croissance économique, elle aurait connu un ralentissement en 2018, passant de 4,1% à 3,3% sous l'effet de la décélération de la valeur ajoutée agricole et de la lente reprise des activités non agricoles. Quant au déficit budgétaire, il se serait creusé en 2018 pour se situer autour de 3,7% du PIB. Il continuera, selon la banque centrale, d'évoluer autour de ce niveau à moyen terme. Le déficit du compte courant, qui se creuse en 2018 de 4,4% du PIB, devrait s'alléger progressivement.