Toujours pas de hausse des taux de remboursement des dispositifs médicaux à 100%, ni des soins ambulatoires et des frais d’hospitalisation à 80%. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que cette mesure devait entrer en vigueur le 1er janvier. Or, selon le journal, le cadre législatif de ces décisions, prises en juillet 2019 par le conseil d’administration de la CNSS, n’est toujours pas prêt. De plus, «aucune des décisions prises n’a été publiée dans le Bulletin officiel», souligne le quotidien. Dans ces conditions, les assurés continueront donc, d’après la même source, à se faire rembourser sur la base du taux de 70%.
L’Economiste précise que les changements qui interviendront une fois les textes publiés au BO n’impliqueront pas de changement au niveau des cotisations. Ceci dit, le journal relève que le changement du taux de remboursement est fortement attendu, car il permettra de «faire baisser la part restant à charge» qui s’est appréciée de deux points de pourcentage entre 2012 et 2017, à 38%, avant de baisser d’1 point en 2018. Le quotidien estime que la mesure devrait encourager la consommation des assurés dont une part importante est à faible revenu. En effet, 39% des salariés ayant droit à l’AMO perçoivent un salaire inférieur ou égal au smig et à peine 10% touchent un revenu supérieur à 6.000 dirhams.
L’Economiste évoque également une autre décision prise, en juillet, par le conseil d’administration de la CNSS: l’augmentation du taux de remboursement des médicaments génériques à 90%. Justement, le poste pharmacie représente 47% du montant total remboursé en ambulatoire par la CNSS. Ainsi, depuis 2013, les médicaments coûteux pour le traitement de maladies de longue durée sont remboursés aux 2/3. Même les remboursements des soins dentaires et optiques se sont améliorés.