L’industrie automobile met le turbo en termes d’échanges avec l’Espagne. C’est ce qui ressort d’un article consacré au secteur par L’Economiste dans son édition du 30 octobre. Les exportations ibériques, dans le domaine, ont quadruplé depuis 2011, pour atteindre les 860 millions d’euros. Mais les exportations marocaines ne sont pas en reste. Le royaume arrive a écouler sur le marché espagnol pour 600 millions de pièces détachées et 220 millions d’euros d’automobiles montées. D’ailleurs, près d’une Sandero sur six qui sort des chaines de l’usine de Renault Tanger Melloussa se retrouve sur les routes ibériques.
Le sourcin Maroc des unités espagnoles devrait d’ailleurs aller crescendo. «Les projets de Ford et de PSA devront au moins doubler ces chiffres pour dépasser le milliard d’euros à terme», explique le quotidien. La publication rappelle que la mise en place d’une usine PSA à Kénitra prévoit un milliard de sourcing local. Une partie de ces achats devra alimenter les usines du groupe français à Vigo. Ford, pour sa part, avait annoncé, à l’occasion du lancement de son bureau de représentation, 300 millions de dollars de commandes passées aux industriels installés au Maroc. Là encore, le gros des achats prendra la direction de Valence où le constructeur dispose d’une usine qui produit quelque 300 000 véhicules par an.
L’Espagne constitue en effet un important marché automobile. Pas moins de quinze unités industrielles y sont implantées. Elles produisent 2,5 millions de véhicules, un niveau qui devrait frôler les 3 millions dès 2017. Le pays est d’ailleurs le deuxième producteur en Europe devant l’Allemagne.
