Automobile: la montée en puissance du sourcing local, un défi

Dr

Revue de presseKiosque360. Le sourcing local se porte bien, depuis quelques années. Il devra néanmoins monter en puissance. Car, après le câblage, l'emboutissage et les batteries, il va falloir développer le cuir, l'électronique, l'aluminium.

Le 21/11/2017 à 00h42

Dans l'automobile, les nouvelles filières ne cessent de se multiplier: batteries, textile, coiffes de sièges, plasturgie, acier-métallurgie, aluminium... Dans son édition du 21 novembre, L’Economiste constate, à juste titre, que le secteur de l’automobile jouit «d’une place de choix dans le développement du tissu industriel marocain» puisque des filières, qui n’existaient pas il y a encore 5 ans, y montent en puissance. Seul le câblage disposait, en effet, de son écosystème. Par ailleurs, 90% des multinationales du secteur étaient spécialisées dans les faisceaux de câbles, qui constituaient l'essentiel de l'offre exportable avant Renault. Depuis, les écosystèmes se mettent en place pour fabriquer plus de batteries et opérer des reconversions, notamment dans le textile et cuir, l'emboutissage, les technologies embarquées, la géolocalisation...

Les premières manifestations d'intérêt ne se sont pas fait attendre puisque la filière a décroché un contrat avec Ford pour porter le sourcing local à 700 millions d'euros d'équipements par an. L’usine de Renault Maroc n’est pas en reste, puisqu’elle table sur la consommation de 2 milliards d'euros de sourcing local pour les besoins de ses usines européennes. Les pourparlers sont en cours pour attirer de nouveaux acteurs. L’Economiste évoque d'ailleurs Seat et Volkswagen. 

«L'activité n’est pas spéculative et les marges sont très serrées, mais les carnets de commandes s’inscrivent dans la durée. Du long terme avec une perspective de 8 à 10 ans voire plus. Ce qui garantit de la visibilité et la création de valeur dans la durée», souligne le quotidien. De plus, il s’avère que le Maroc a un rôle à jouer au vu «des nombreuses opportunités qui s’expriment dans le sourcing local des rangs 1 et 2 au Maroc», ce qui laisse entrevoir un grand potentiel et de multiples gisements de marchés à prendre. Pour ce faire, le journal conseille de privilégier le rapprochement via des partenariats et des joint-ventures avec des fournisseurs de rang mondial.

Il reste néanmoins de nombreux points à améliorer et de structures à mettre en place, notamment des écosystèmes dans les tubes en aluminium, l'électronique embarquée, l'ergonomie, les pièces de plasturgie, la maroquinerie-cuir... 

Par Rachid Al Arbi
Le 21/11/2017 à 00h42