Le roi Mohammed VI a présidé, lundi au Palais Royal de Casablanca, la cérémonie de lancement de 26 investissements industriels dans le secteur de l’automobile, d’un montant global de 13,78 milliards de dirhams (MMDH).
Ces nouveaux investissements attestent du positionnement affirmé du secteur industriel du royaume sur des activités à haute valeur ajoutée, ainsi que de la confiance d’opérateurs internationaux de renom dans le programme industriel national. Ils attestent aussi du changement de dimension industrielle à l’œuvre dans le royaume qui migre ostensiblement vers un modèle économique solide confortant sa marche vers le concert des nations émergentes.
Au début de cette cérémonie, il a été procédé à la projection d’un film institutionnel retraçant l'évolution qu'a connue le secteur de l’industrie automobile nationale durant ces dernières années à la faveur notamment du plan d'accélération industrielle, lancé le 02 avril 2014, ainsi que les mesures d’accompagnement prises, notamment en matière de formation, pour une mise en œuvre optimale de cet ambitieux plan. Par la suite, le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a prononcé une allocution devant le roi dans laquelle il a souligné que "les succès engrangés dans le secteur industriel, en général, et dans celui de l’automobile, en particulier, sont le fruit de la Vision tracée sous le leadership du souverain".
Lire aussi : Industrie automobile: les détails de ce qui a été signé ce lundi
"Le Plan d’Accélération industrielle et la démarche des écosystèmes sont des leviers réels de l’accélération industrielle en marche", a ajouté le ministre, notant que les 26 investissements lancés dans l’automobile introduisent de nouvelles spécialisations au Maroc, renforcent l’intégration locale, densifient le tissu productif, répondent à un besoin jusque-là comblé par l’import et généreront 11.568 emplois directs. Le lancement de ces investissements amorce désormais la production de jantes en aluminium, de tableaux de bord, de pare-chocs, de sièges ou encore de boîtiers électromécaniques, a précisé Moulay Hafid Elalamy.
Sur les 26 investissements, six projets s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de l’Ecosystème Renault qui développe une plateforme mondiale d’approvisionnement depuis le Royaume. Grâce à la structuration de cet écosystème d’envergure, le constructeur s’approvisionne actuellement en pièces usinées à hauteur d’un milliard d’Euro par an à partir du Maroc et atteint un taux d’intégration locale de 55%. Treize investissements seront réalisés dans le cadre de l’Ecosystème PSA Peugeot qui impulse un nouveau développement pour l’ensemble de la filière et participe à faire émerger un pôle industriel d’excellence à Kénitra. Cinq autres investissements s’inscrivent dans le cadre des activités de l’Ecosystème "câblage et connectique", lancé en octobre 2014, et enfin deux investissements se déploieront dans le cadre de l’Ecosystème Valeo.
Ces écosystèmes ont permis la création de plus de 80.597 emplois, soit 90% de l’objectif à horizon 2020. Ils ont généré en 2016, un chiffre d’affaires à l’export de 60 milliards de dirhams, soit une hausse de 50% par rapport à 2014. L’industrie automobile incarne pleinement le résultat tangible de la stratégie industrielle du royaume. Elle est désormais enracinée et son empreinte s’étend chaque jour davantage.
Lire aussi : Automobile: le géant chinois BYD compte produire 100.000 véhicules au Maroc
A cette occasion, le roi Mohammed VI a présidé la cérémonie de signature de cinq documents relatifs à ces 26 investissements dans le secteur de l’industrie automobile. Le souverain a ensuite été salué par Marc Nassif, directeur général du Groupe "Renault Maroc", Jean Christophe Quemard, directeur de la Région Afrique - Moyen Orient du groupe PSA Peugeot, Jean Luc Di Paola, vice-président du groupe Valéo, et Hakim Abdelmoumen, président de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA).
Cette cérémonie s’est déroulée en présence notamment du Chef du gouvernement, du président de la Chambre des conseillers, des Conseillers du roi, de membres du gouvernement, de représentants du Corps diplomatique accrédité au Maroc, d’opérateurs économiques et de plusieurs autres personnalités.