PSA s’est assuré toutes les commodités pour son implantation industrielle au Maroc. Selon L’Economiste, dans son édition du 24 juin, le détail des sept annexes relatives à l’accord d’implantation signé la semaine dernière entre le constructeur automobile et l’Etat marocain est déjà connu.Sans surprise, le foncier est bien évidemment la première pièce du dispositif industriel que le groupe compte développer sur le site de Kénitra. Un contrat de mise à disposition de terrain industriel a en effet été finalisé avec les ministres de l’Intérieur et de l’Economie et des Finances. La 2ème grande composante du package d’engagements est l’énergie, ce qui lève d’ailleurs le voile sur les orientations stratégiques de PSA Peugeot-Citroën dans ce domaine. En plus d’un contrat classique de fourniture d’électricité avec l’ONEE, le constructeur compte également s’approvisionner en gaz naturel sur son site de Kénitra et a, à ce propos, signé un contrat avec l’ONHYM. D’où, sans doute, le choix de s’installer au sein de l’Atlantic Free Zone.
Deux contrats de prestations portuaires et ferroviaires ont été établis par l’industriel français avec l’Agence spéciale Tanger Med d’une part et, d’autre part, avec l’ONCF. Enfin, un septième accord a porté sur le Pacte d’actionnaire relatif à la société d’exploitation. Avec 95% des actifs financiers et 5% pour la CDG, l’engagement du groupe français est bien supérieur à celui de Renault Tanger.A terme, PSA Peugeot-Citroën table sur un investissement de près d’un milliard d’euros dont 557 millions d’euros sont déjà sur la table pour la première phase du projet industriel d’une capacité prévisionnelle de 200.000 véhicules. L’usine de Kénitra apporte une valeur ajoutée avec la fabrication de 200.000 moteurs. Plus de 24.000 emplois directs et indirects devraient ainsi être créés pour un taux d’intégration de 60% prévu sur le site.
