Le projet de l’autoroute Guercif-Nador, qui permettra de connecter le futur complexe industrialo-portuaire Nador West Med (NWM) au réseau autoroutier national, suit un bon rythme d’avancement. Le chantier s’étend sur 105 kilomètres, pour un coût actualisé de 7,9 milliards de dirhams. Il comprend trois grands tronçons, dont le troisième, long de 27 kilomètres entre Driouch et le port Nador West Med, affiche déjà 50% de taux d’avancement.
«Le tronçon reliant Driouch au port de Nador est en pleine phase de construction intensive», déclare Ilyasse El Moueden, représentant de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM). «Nous avons déjà réalisé 6 millions de m³ de terrassement, 5 millions de m³ de remblais et appliqué 400.000 tonnes d’asphalte», ajoute-t-il.
À cela s’ajoutent trois ouvrages d’art majeurs pour le franchissement des oueds, ainsi que 19 structures de franchissement, entre passages inférieurs et supérieurs. Selon El Moueden, la mise en service de ce tronçon est prévue pour l’été prochain. Le deuxième tronçon, long de 40 kilomètres, sera lancé à travers un appel d’offres prévu à la fin du mois en cours. Quant au premier tronçon, il est encore en phase de présélection des entreprises adjudicataires.
Par ailleurs, 100% des terrains nécessaires aux tronçons 1 et 2 ont déjà été libérés. «Nous avons également entamé le déplacement des lignes électriques à moyenne et basse tension», précise le responsable, soulignant la bonne coordination logistique autour du projet.
Pour les autorités locales, cette infrastructure ouvre des perspectives de transformation structurelle. «Ce projet va profondément remodeler la dynamique économique et sociale de la région de l’Oriental», affirme Zouhir Bensebou, directeur provincial de l’équipement, de l’eau et de la logistique.
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Selon lui, le temps de trajet entre Guercif et le port de Nador sera réduit de 45 minutes, un gain précieux pour le transport de marchandises et l’intégration des chaînes logistiques. «Ce lien stratégique avec le futur port Nador West Med, qui devrait entamer ses activités en 2026, renforcera la compétitivité des exportations industrielles et agricoles», confirme-t-il.
Grâce à cette autoroute, les investissements industriels auront plus de chances d’affluer vers la région, notamment dans les domaines de la logistique, de l’agroalimentaire et des industries de transformation. «Cette infrastructure est un facteur d’attractivité pour des filières à forte valeur ajoutée», indique Bensebou. Elle permettra aussi de renforcer les zones industrielles existantes et d’en créer de nouvelles.
Au-delà des aspects économiques, ce projet constitue aussi un vecteur de cohésion territoriale. Il facilitera l’accès aux soins, aux services sociaux, au tourisme intérieur, tout en réduisant les inégalités spatiales. «Ce chantier est un véritable outil de développement intégré», insiste le directeur provincial.
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Enfin, l’autoroute contribuera à l’amélioration de la sécurité routière, en offrant une infrastructure moderne répondant aux normes les plus exigeantes. «Nous visons un réseau autoroutier plus sûr et plus performant, adapté aux besoins du territoire», conclut le responsable.
Avec une livraison complète attendue d’ici fin 2025, le projet de l’autoroute Guercif-Nador s’inscrit dans la vision royale pour une région de l’Oriental plus connectée, plus attractive et plus prospère.







