Baisse de la consommation de ciment au mois d’août

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Revue de presseKiosque360. La consommation de ciment, en août, n’a pas renoué avec la performance des années précédentes: -10,33% par rapport à la même période en 2016 et -4,88% depuis janvier. Mais le pire reste à venir pour les professionnels du BTP qui attendent un mois de septembre catastrophique.

Le 10/09/2017 à 19h55

L’envolée de la consommation de ciment, en juillet, aura été bien éphémère. Car, d’après les statistiques fournies par l’Association professionnelle des cimentiers (APC), le volume commercialisé en août a baissé de 10,33%, atteignant 1,28 million de tonnes contre 1,37 million au cours du même mois en 2016, rapporte L’Economiste de ce 11 septembre. Et de préciser que 6 des 7 régions qui absorbent en moyenne 70% des ventes de ciment ont connu des baisses comprises entre -5% et -26,73%. Et c’est le Grand Casablanca qui a été le plus touché par cette chute, avec un déclin d’au moins -12%. Globalement, depuis janvier, le repli de la consommation de ciment est estimé à 4,88%.

Les raisons de cette baisse survenue en août sont diverses. En quelques mots: l’effet de l'Aïd Al-Adha, la baisse des mises en chantier, surtout dans l’auto-construction, ou encore le ralentissement des chantiers des travaux publics. Pour David Toledano, président de la Fédération des matériaux de construction (FMC), ce n’est pas le mois d’août qui est «catastrophique», ce sera celui de septembre. Il annonce ainsi au journal une « production qui risque de baisser jusqu’ à 40 à 50%. Dans certaines branches comme les briques et la céramique, il y aura même des arrêts d’usines ».

Pour relancer l’activité, les professionnels tablent sur la relance des chantiers TP et la reprise des travaux de rénovation, alors que les promoteurs trouvent du mal à écouler leurs stocks actuels, explique le journal. Quant à la Fédération nationale du bâtiment et travaux publics (FNBTP), elle mise sur les projets programmés dans le cadre des plans de développement régionaux, sachant que «la commande publique a baissé de 80% cette année», explique à L’Economiste le président de la Fédération. En clair, sauf surprise, 2017 est une année compromise pour le secteur. 

Par Fayçal Ismaili
Le 10/09/2017 à 19h55