Depuis avril dernier, les banques marocaines ont été contraintes de rendre gratuites six opérations bancaires. Il s’agit notamment de celles relatives à l’accès à la banque digitale, au recalcul du code PIN de la carte bancaire, à l’opposition en cas de perte ou vol de la carte bancaire ou du chèque, au remplacement de la carte bancaire non encore utilisée par le détenteur et, enfin, au rejet de chèque pour motif de vice de forme. C’est ce que rapporte l’hebdomadaire La Vie éco, dans son édition de vendredi 17 juin dernier.
D’après le journal, des arrêtés conjoints des ministères de l’Industrie et des Finances, qui complètent la loi sur la protection des consommateurs, ont introduit de nouveaux plafonds pour les indemnités de remboursement anticipé du crédit immobilier qui ressortent à 2% du capital restant dû. Les frais de dossier ont également été limités à 0,1% du montant du crédit. Un directeur de banque, cité par La Vie éco, déclare que «l’effort ne concerne que des opérations peu courantes qui, de toutes les manières, pèsent très peu dans le total des revenus tirés des commissions». C’est-à-dire que ces opérations ne sont pas vitales pour les banques. Une source du journal affirme d'ailleurs que «beaucoup d’établissements les avaient rendues gratuites avant qu’ils n’y soient poussés par Bank Al-Maghrib».
Pour compenser ces baisses de tarifs, les banques en ont augmenté d’autres, notamment ceux des opérations les plus courantes. A Attijariwafa bank par exemple, le tarif pour les virements, qui était de 15 dirhams, a été augmenté à 20 dirhams. BMCE Bank of Africa a pour sa part augmenté les frais de tenue de compte à 60 dirhams par trimestre, au lieu de 45 dirhams.