L’allègement du déficit de la balance commerciale à hauteur de 12% à fin mai, puisqu'il s’est établi à 73,7 milliards de dirhams contre 83,7 milliards sur la même période de l’année dernière, «cache en réalité une forte baisse des échanges commerciaux. Les importations, marquées structurellement par les achats de biens d’équipement et de demi-produits, décrochent de 16,9%. En glissement trimestriel, le fléchissement est de 21,5%, reflétant en partie le ralentissement économique avec l’arrêt des chantiers durant la période de confinement. A l’exception des produits alimentaires, principalement le blé et l’orge, qui marquent une progression de 23,7%, tous les achats à l’étranger sont en recul», lit-on dans L’Economiste de ce lundi 6 juillet.
Dans les détails, ce sont les biens d’équipement qui ont connu une chute importante de 19,8%, les demi-produits se hissent à 16,2% et les produits bruts à 22,2%. Les produits finis de consommation et les produits énergétiques importés ont été impactés d’une baisse respective de 23,6% et 28,8%.
La tendance baissière se poursuit aussi pour la facture énergétique. Le nombre d’importations est en retrait de 13,8% et les prix de 24,9%. Idem pour le secteur du textile et de l'habillement, qui a connu une crise dans la vente des vêtements confectionnés et des articles de bonneterie.
«Sans surprise, l’arrêt des économies européennes au plus fort du confinement rejaillit sur l’export. Les activités industrielles dépendant des chaînes de valeur mondiales, notamment l’automobile, l’aéronautique, l’électronique et le textile-habillement, sont fortement impactées», détaille le quotidien économique.
Par branche d'activité, le chiffre d’affaires à l’export de l’automobile a connu une alarmante baisse de 39,4% à fin mai, d'un montant de 21,3 milliards de dirhams.
Les ventes de câbles ont connu une baisse de 48,6%. La construction est tombée à 41,5% et l’intérieur des véhicules et sièges à 6,5%.
