La surliquidité du secteur bancaire n’a pas que de bons côtés! Dans son édition du jour, L’Economiste constate que cette situation n'est «bénéfique ni pour les banques, ni pour les comptes de Bank Al-Maghrib». D’ailleurs, la Banque centrale se trouve, elle même, impactée par la méforme du crédit, étant donné que les opérations de refinancement se réduisent. Résultat, les profits du régulateur bancaire se sont réduits de moitié en deux ans, ne dépassant pas les 550 millions de DH en 2015 (-32% par rapport à 2014). Cette régression est la conséquence directe de la baisse de 12% du résultat des activités de BAM à 2,6 milliards de DH. Ceci dit, «seul le résultat des opérations de politique monétaire est à l'origine de cette contre-performance. Il a dévissé de 46% à 880 millions de DH». Le faible recours des banques à la monnaie centrale et la baisse du coût de refinancement y sont pour beaucoup.
D'un autre côté, BAM opère une bonne gestion des réserves de change, dont le résultat s’améliore de 35% pour atteindre 1 milliard de DH.Pour ce qui est des autres opérations (commissions au titre des prestations de services rendus à la clientèle et ventes de Dar As-Sikkah...), elles ont drainé pas moins de 692 millions de DH de revenus, en hausse de 24%.
Parallèlement aux produits, les charges de la banque centrale ont augmenté (1%), même si la hausse reste moins importante qu’en 2015. Dans ces conditions, le coefficient d'exploitation recule de 8 points pour s'établir à 63%.