Bank Al Maghrib (BAM) a décidé, ce mardi, de maintenir inchangé le taux directeur à 2,25%, vu que son niveau actuel reste approprié.
Tenant compte de l'évolution récente de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques établies par la Banque centrale pour les huit prochains trimestres, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur de 2,25% reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé, indique un communiqué publié à l’issue de la 3ème réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib.
"Les dernières données des comptes nationaux relatives au premier trimestre 2018 font ressortir un ralentissement en glissement annuel de la croissance de 3,5% à 3,2%, recouvrant une décélération de 14,8% à 2,5% de la progression de la valeur ajoutée agricole et une amélioration du rythme des activités non agricoles de 2% à 3,4%. Ces tendances devraient se poursuivre à moyen terme, la croissance nationale devant revenir, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, de 4,1% en 2017 à 3,5% en 2018 et à 3,1% en 2019", indique la Banque centrale. La valeur ajoutée agricole s'accroîtrait de 5,1% cette année puis connaîtrait, sous l’hypothèse d’une campagne agricole normale, un recul de 1,6% en 2019, estime BAM, ajoutant qu'en revanche, les activités non agricoles poursuivraient leur redressement, avec une croissance de 3,3% en 2018 et de 3,7% en 2019.
L'inflation devrait terminer l'année 2018 sur une moyenne de 2,1%, avant de s'établir à 1,2% en 2019, alors que sa composante sous-jacente continuerait à évoluer à des niveaux modérés, avoisinant 1% en 2018 et 1,2% en 2019, selon Bank Al-Maghrib.
"L'inflation devrait connaître une décélération au cours du deuxième semestre pour terminer l'année sur une moyenne de 2,1%. En 2019, avec la dissipation de ces chocs, elle reviendrait à 1,2%. Sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, continuerait à évoluer à des niveaux modérés, avoisinant 1% en 2018 et 1,2% en 2019", indique-t-on.
Le Conseil a également noté, qu’après avoir évolué à des niveaux faibles en 2017, l’inflation a été en hausse sensible au cours des six premiers mois de l’année 2018, tirée par le renchérissement des produits alimentaires à prix volatils et des produits réglementés, fait savoir le communiqué.