Le recours au financement ressort en 4e position des préoccupations majeures des auto-entrepreneurs. Un constat livré en prélude de la 4e édition du forum de la TPE, organisé par la Chambre de commerce de Casablanca. La rencontre vient confirmer que le crédit n'est qu'un moyen de financement parmi d'autres. Il vient après l'épargne, l'aide familiale et l'emprunt auprès de l'entourage.
Pour un marché estimé à environ 4 millions de TPE, employant environ 75% de la main-d'oeuvre et dont la quasi-totalité est du ressort du secteur informel, l'heure est au changement, annonce l'Economiste dans son édition du 31 mai. Les banques ont toute une panoplie de solutions financières à la disposition de cette catégorie d'entreprises. Seulement, les obstacles entre les TPE et les banques demeurent importants.
“Une relation de méfiance caractérise la relation TPE/banques”, soutient Amal Chérif Haouat, présidente du Forum. Les deux parties se reprochent souvent l'incompréhension et le manque d'engagement.
Animées par la quête du profit, les banques ne font parfois pas la distinction entre un auto-entrepreneur démarrant son activité et une TPE ayant besoin d'un financement pour la booster. Dans le même registre, certaines lignes de financements adressées aux TPE exigent de sévères garanties en matière d'éligibilité. Et ce à l'instar du fonds de soutien dédié aux TPME, créé par Bank Al Maghrib en partenariat avec le GPBM et la CCG, qui privilégie les secteurs industriels et l'export en plus d'exiger des créances non douteuses.
Banquiers, juristes... Beaucoup d'accordent aussi à dire que l'accompagnement manque cruellement aux TPE et constitue un véritable frein à la croissance.