Les créances en souffrance des banques ont enregistré un taux de progression de 4,4% en 2022 contre 6,7% une année auparavant, pour s’établir à 89 milliards de dirhams (MMDH), selon le 10ème rapport annuel sur la stabilité financière.
Le taux de sinistralité moyen dans le secteur bancaire s’est ainsi établi à 8,4%, légèrement inférieur à celui de l’année précédente situé à 8,6%, indique le rapport, publié par Bank Al-Maghrib (BAM), l’autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance Sociale (ACAPS) et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).
Cette évolution met en évidence une augmentation plus marquée des créances en souffrance des entreprises non financières comparativement à celles des ménages qui sont restées quasi-stables d’une année à l’autre à environ 30,2 MMDH.
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Le montant des créances en souffrance détenu par les entreprises non financières a enregistré une augmentation de 6,7% pour atteindre 65 MMDH, ce qui correspond à un taux de risque de 11%, ajoute la même source, notant que leur répartition sectorielle révèle une hausse de 13,5% des créances en souffrance dans le secteur primaire, représentant respectivement 18,5% et 8,6% des crédits accordés au secteur de la pêche et de l’agriculture.
Les créances en souffrance détenues par les entreprises opérant dans le secteur du BTP ont augmenté, pour leur part, de 11% après à 17,3% l’année précédente, induisant un taux de risque de 14,7% contre 13,3% en 2021.
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En ce qui concerne le secteur de l’hôtellerie, il affiche le taux de sinistralité le plus élevé, atteignant 23%, néanmoins en légère baisse par rapport à 2021.
Par niveau de risque, les créances compromises, constituant près de 83% des créances en souffrance, ont ralenti leur rythme à 4,3%, comparées à une hausse de 8,7% en 2021 et de 13,8% en 2020, atteignant ainsi 73,8 MMDH, tandis que les créances douteuses ont augmenté de 11,1% pour atteindre 8,4 MMDH, alors que celles pré-douteuses ont connu une contraction de 2,2%, s’établissant à 6,6 MMDH, souligne le rapport.