C’est un nouveau record d’impayés qu’enregistrent les entreprises. Chez les banques, ces impayés ont atteint plus de 60 milliards de dirhams, à fin juin dernier, pour les activités au Maroc. L’industrie et le BTP ressortent parmi les secteurs les plus fragilisés. Pour les établissements de crédit, le coût du risque affiche d’ailleurs une augmentation de 10% à 4,3 milliards de dirhams, rapporte le quotidien L’Économiste, actuellement en kiosque.
D’après le journal, les impayés des entreprises auprès des banques équivalent à peu près de 6% du PIB. Ces créances en souffrance sont couvertes, cela dit, à 70% par des provisions. Les trois banques exposées en Afrique affichent un montant d’impayés de 12 milliards de dirhams. Pour les filiales africaines, le taux des créances en souffrance ressort à 10%.
Selon les calculs de Moody’s, le taux des crédits non remboursés dans les filiales subsahariennes des banques marocaines s’élève à 11% pour Attijariwafa bank à fin 2015 et 9,7% pour BMCE Bank of Africa.Localement, le taux de sinistralité ressort à 7,7% à fin juin dernier. Les filiales marocaines des établissements de crédit français sont les plus touchées. Le taux de créances en souffrance ressort à 13,61% pour la Société Générale et à 13,14% pour la BMCI. Il est de seulement 10,27% pour Crédit du Maroc.
Pour les établissements de crédit, ce sont les entreprises qui affichent la plus importante part en matière de sinistralité, avec un encours de 38 milliards de dirhams à fin juin 2016, en progression de 22% par rapport à la même période une année auparavant.