Banques: les ménages traînent 26,7 milliards de dirhams d’impayés à fin 2018

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Hausse inquiétante de la sinistralité des crédits distribués aux ménages. L’encours des créances en souffrance détenues par les banques et les sociétés de crédit à la consommation s’est accru de 14% pour atteindre 26,7 milliards de dirhams à fin 2018.

Le 25/07/2019 à 16h25

Ces chiffres émanent du rapport sur la stabilité financière, rendu public ce jeudi 25 juillet par Bank Al-Maghrib. Le taux de défaut des ménages a augmenté sensiblement, passant de 7,3% à 7,8% entre 2017 et 2018.

Dans le détail, la dette en souffrance des ménages auprès du secteur bancaire a marqué une hausse notable de 14,7%, d’une année à l’autre, pour ressortir à 21,1 milliards de dirhams.

Le montant des créances en souffrance porté par les sociétés de crédit à la consommation s’est établi quant à lui à 5,6 milliards de dirhams.

Suite à l’analyse de pas moins de 225.029 dossiers de crédit à la consommation, le rapport de Bank Al-Maghrib souligne que les personnes ayant des revenus supérieurs à 6.000 dirhams, cumulent près de 69% du total des crédits accordés dont plus des deux tiers concernant des revenus supérieurs à 10.000 dirhams.

Les individus dont le taux d’endettement est situé entre 41% et 50% représente 44%. Ceux ayant une charge de dette par rapport au revenu comprise entre 51% et 60% et celle située entre 61% et 70% constituent respectivement 24,5% et 15% de l’ensemble des dossiers analysés. Par ailleurs, la part des bénéficiaires affichant un taux d’endettement au-delà de 70% est de l’ordre de 16,4%

Les particuliers ayant une charge de la dette supérieure à 40% de leur revenu sont majoritairement des fonctionnaires et des salariés à hauteur de 83,4%, s’accaparant près de 82,1% du total du montant financé à cette population. Les retraités et les personnes exerçant une profession libérale n’en représentent que 8,4% et 7,1% respectivement.

Par Ayoub Khattabi
Le 25/07/2019 à 16h25