Dans son édition du 1er juillet, L’Économiste nous apprend que le système bancaire marocain a perdu 45 guichets bancaires en un an, entre juin 2019 et juin 2020. Le journal estime que "ce mouvement pourrait s'accélérer au cours des prochaines années ou du moins, l'évolution du réseau bancaire sera corrélée au développement et à l'adoption des services numériques".
Se fiant à une enquête menée par The Economist Intelligence Unit pour Temenos (fournisseur de logiciels bancaires), le journal avance que près des 2/3 des dirigeants des banques s'attendent à la fin du modèle basé sur les agences physiques d'ici cinq ans. La même proportion "considère les nouvelles technologies telles que le cloud, l'IA et les API comme la tendance qui aura le plus grand impact sur le secteur au cours des quatre prochaines années devant la réglementation et l'évolution des demandes des clients".
Il faut dire que "la crise du coronavirus et les confinements un peu partout dans le monde ont accéléré les mutations en cours dans le secteur". Au point que "huit répondants sur dix estiment qu'à l'avenir, la différence se fera sur l'expérience client plutôt que sur les produits". Cela explique "le renforcement des investissements technologiques et la multiplication des partenariats stratégiques". D'ailleurs, "près de la moitié des dirigeants s'attendent à ce que leurs activités évoluent au cours des deux prochaines années vers des écosystèmes dans lesquels les banques proposeront leurs produits et services ainsi que ceux des tiers aux clients et à d'autres organisations financières".
L'Économiste assure que les banquiers de la région Afrique et Moyen Orient vont "prioriser la maîtrise du marketing numérique, la modernisation des systèmes de traitement de base, l'amélioration de l'expérience client et l'engagement et l'optimisation des coûts à moyen terme". Sans oublier, la digitalisation et l'efficacité opérationnelle.