C’est désormais officiel. La BCP est la première banque marocaine à s’introduire sur le marché américain. A l'affût de relais de croissance, le groupe a hier inaugur son bureau de représentation à Washington D.C.
“L’Economiste” précise dans son édition du jour qu’il s’agit d’«un projet que les équipes de Mohamed Benchaaboun couvent depuis quelques années», le temps de préparer le terrain. Le journal assure ainsi que le choix de Washington comme base n’est pas fortuit mais motivé par le potentiel de prospections. Il faut dire que la communauté marocaine est assez importante aussi bien dans le Dstrict de Columbia que dans les Etats avoisinants de Virginie et du Maryland.
«Le bureau aura dans un premier temps un rôle de facilitateur d’affaires», indique le quotidien. Et les affaires ne manquent pas. La diaspora est estimée à 450.000 Marocains résidents aux USA, avec près de 250 millions de dollars transférés des Etats-Unis en 2014.
“L’Economiste” avance que «le bureau de Washington est un exploit technique puisqu’il aura fallu se soumettre aux règles sourcilleuses de la Fed» et ce, grâce à la mobilisation de Bank Al-Maghrib dont le travail de convergence a facilité l'obtention des autorisations (obtenues en 2014 déjà). L'année qui a suivi a été consacrée à la préparation logistique et au recrutement.
L’autre mission de la représentation américaine est le corporate. Il s’agit d’explorer les possibilités existantes dans le cadre de l’ALE avec les Etats-Unis avec une attention particulière pour la promotion des différentes stratégies sectorielles du Maroc. C’est justement cette orientation qui est jugée importante par Mohamed Benchaaboun, PDG de la banque qui est cité par le journal: «Dans ce cadre, notre bureau de représentation à Washington a un rôle extrêmement important à jouer. Il devra, dans un premier temps, donner aux investisseurs américains potentiels une plus grande visibilité sur les opportunités que recèlent ces programmes et mobiliser, dans un second temps, toutes les expertises du groupe pour les concrétiser».