C'est la déception au sein de la Confédération marocaine de TPE-PME. Dans son édition du 20 janvier, Les Inspirations ÉCO assure que la Confédération, qui nourrissait de grands espoirs dans le nouveau gouvernement suite à la création d’un nouveau ministère des petites entreprises, déplore «un manque de visibilité pour les millions de TPE-PME et auto-entrepreneurs qui constituent plus de 95% du tissu économique marocain et sont les premiers employeurs du Royaume».
Il faut dire que le contexte est difficile puisque «la majorité de ces entreprises sont fragilisées et menacées de faillite à cause de la négligence des pouvoirs publics et faute d’accompagnement». Et d’ajouter «la crise économique engendrée par le Coronavirus a causé des milliers de pertes d’emploi à cause des faillites de TPE-PME et auto-entrepreneurs qui se sont retrouvés seuls face à cette crise». Et pourtant, «elles continuent de souffrir pour s’autofinancer et se développer».
Le quotidien va même plus loin affirmant qu'«avec ses nouveaux programmes visant à encourager la création de l’emploi, le gouvernement donne l'impression de ne pas se soucier de préserver ceux déjà existants et menacés de disparaître». De quoi «exclure des millions de TPE et auto-entrepreneurs des services de l'Agence nationale de soutien aux petites et moyennes entreprises (Maroc PME) sans aucune alternative».
Selon la Confédération marocaine de TPE-PME, «cette agence va s’occuper seulement de moins de 30.000 PME alors que 4 millions de TPE sont laissées-pour-compte». D’où la demande de la création d'une Agence nationale pour le soutien et l’accompagnement des TPE dénommée «Maroc TPE». Le journal s’interroge toutefois sur «l'intérêt de la création d'une énième agence publique budgétivore, dans un contexte de raréfaction de la ressource publique».
Le journal note aussi «l’absence d'une vision claire du programme de financement Intelaka. «Ses résultats insatisfaisants étayés par de nombreuses plaintes, ainsi que le retard dans le traitement des dossiers, lequel a atteint dans certains cas plus de 18 mois», indique-t-il avant de parler de «nombre important de projets rejetés sans raison valable». Selon le quotidien, cela met «en relief un système bancaire qui ne suit pas le rythme des perspectives. Ce qui explique l'accumulation des demandes au niveau des agences et le retard dans les traitements et les réponses». Il faudrait «veiller à donner une nouvelle impulsion, à travers la mise en place d'un comité national de suivi».
De plus, «les banques sont appelées à une coopération positive et responsable avec les petits entrepreneurs, les porteurs de projets et les auto-entrepreneurs sans procrastination dans l'étude des dossiers et en débloquant rapidement les prêts afin d’éviter le scénario des anciens programmes».