Le Maroc renforce son arsenal de lutte contre le blanchiment d’argent. Le Parlement vient ainsi de valider un amendement proposé par le gouvernement, instituant l’obligation de déclarer les fonds d’argent de plus de 100.000 dirhams au passage des postes-frontières du Royaume, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 8 décembre.
Dans le détail, ces fonds comprennent les sommes en liquide, les fonds disponibles sur les cartes bancaires et tout autre moyen de paiement. Le ministère de l’Economie et des Finances a tenu à assurer que cette nouvelle disposition n’aurait aucun impact sur les investissements étrangers, comme le relaie le journal.
Une série d’amendements ont aussi été adoptés un peu plus tôt dans la journée par la commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des représentants. Parmi eux, l’application d’un droit d’importation à un taux unifié de 2,5% pour les matières premières utilisées dans le traitement du diabète, l’exonération des téléphones basiques et des téléviseurs 32 pouces de la Taxe intérieure de consommation (TIC) écologique, la baisse de l’impôt sur le transport des personnes et des marchandises à 10%, ou encore l’exonération de la TVA sans droit à déduction sur les métaux de récupération.
Les amendements concernent également l’exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sans droit à déduction sur les intérêts des prêts accordés par les établissements de crédit aux étudiants de l’enseignement privé ou public ou de la formation professionnelle pour le financement de leurs études au Maroc ou à l’étranger. Les sociétés opérant dans les zones d’accélération industrielle et les entreprises de services bénéficiant du système fiscal spécial au pôle financier de Casablanca (Casablanca Finance City) devront désormais s’acquitter de la contribution sociale de solidarité sur leurs bénéfices.