Après l’opération d’émission de Green Bond, initiée par le MASEN, d’un montant de 1,15 milliard de dirhams, c’est au tour du groupe BMCE Bank de lancer une émission obligataire de même type. L’information a été communiquée par l’AMMC, l’autorité du marché financier.
Si le MASEN a opté pour ce mode de financement pour soutenir les projets d’énergie solaires de Noor Laâyoune, Noor Boujdour et Noor Ouarzazate IV, le groupe bancaire marocain, a, quant à lui, d’autres besoins.
A travers cette opération, BMCE Bank vise différents objectifs. La note d’information relative à cette émission précise, notamment, «le financement des projets nationaux écoresponsables, le soutien des initiatives privées et publiques de préservation des ressources naturelles».
Il est indiqué par ailleurs que le montant total de l’opération ne dépassera pas la somme de 500 millions de dirhams. La période de souscription commencera le 14 novembre et se clôturera le 16 novembre courant.
Le document de l’AMMC précise que: «BMCE Bank dispose d’un portefeuille de projets (éolien, solaire, hydro électrique, etc.) à financer dépassant largement le montant de 500 millions de dirhams de dettes bancaires. Ces projets s’inscrivent dans le cadre d’investissements pouvant varier entre 45 millions de dirhams et 2,7 milliards de dirhams».
Et ce sont les équipes dédiées au projet Green Bond et des consultants externes qui détermineront quels projets seront à même de bénéficier de cette manne financière.
Que savons-nous des Green Bond?
Définis comme des obligations vertes, les Green Bond sont des titres de créances. Ils sont émis sur le marché afin de réunir des capitaux, mais uniquement destinés à des projets «verts».
Coté investisseurs: ces obligations sont surtout prisées par les institutionnels. Mais les particuliers manifestent de plus en plus leur intérêt. Ils investissent en diversifiant leur portefeuille ou encore en réalisant des placements dans des Fonds communs de placement (FCP).
Afin de valoriser davantage les obligations «vertes», la note d’information de l’AMMC dresse une comparaison. Elle souligne que si «les obligations classiques émises aux fins générales de l’entreprise peuvent avoir un petit côté "mystérieux", dans le sens où les investisseurs ne savent pas vraiment à quoi les fonds sont affectés, les obligations vertes, elles, exigent de la transparence. Les investisseurs doivent en effet être assurés que les fonds recueillis sont correctement utilisés et que les projets qu’ils servent à financer aboutissent aux avantages prévus sur le plan environnemental».
Toujours de même source, il est souligné que «les émetteurs d’obligations vertes se conforment habituellement à cette exigence de transparence par un contrôle structuré et par une vérification effectuée par des professionnels de l'audit et des spécialistes de l’environnement».
On apprend également que ce contrôle est réalisé par «l’émetteur de l’obligation ou par un tiers». Car les gouvernements, les sociétés, les institutions financières nationales et internationales peuvent émettre des Green Bond.