«2016 a été une année exceptionnelle au niveau de plusieurs indicateurs du groupe». Ce sont là les mots de Brahim Benjelloun Touimi, administrateur directeur général de BMCE Bank of Africa, lors de la conférence de présentation des résultats annuels du groupe. Des mots qui résument bien les paliers franchis par la banque en 2016, à commencer par son total bilan qui, pour la première fois, dépasse le cap des 300 milliards de DH pour s’établir à 305 milliards. Il en est de même pour le résultat net part de groupe qui a dépassé la barre des 2 milliards de DH.
Ces résultats ont de quoi faire la fierté du patron de la banque, Othman Benjelloun qui, intervenant en fin de la conférence, n’a pas manqué de rappeler ces records. Il a également souligné la croissance à deux chiffres du Résultat brut d’exploitation, «un indicateur pertinent de création de richesse» qui, en augmentant de 15% en 2016, s’est établi à 5,6 milliards de DH.
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«Ces performances auraient été plus marquantes encore, n’était-ce des événements exceptionnels qui ont caractérisé l’exercice 2016», a-t-il ajouté. Le président de BMCE Bank Of Africa faisait ici allusion au contexte spécifique dans lequel ont opéré certaines filiales africaines. En effet, le contexte de l’année dernière a été marqué par une reprise de l’inflation en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie; inflation supérieure à 5%. Ceci a naturellement pour conséquence de réduire les pouvoirs d’achat dans ces pays, affectant la demande adressée au secteur bancaire. En Côte d’Ivoire et au Ghana, autres marchés sur lesquels opère le groupe marocain, la filière cacaotière, véritable moteur de l’économie, a connu une certaine fragilité en 2016, affectant la croissance de ces pays. «Le durcissement de l’environnement réglementaire au Kenya, au Ghana et à Madagascar a impacté certaines lignes de métiers du groupe», explique Brahim Benjelloun Touimi.
En dépit de cela, BMCE Bank of Africa s’en tire bien au terme de l’exercice 2016, et son activité à l’international continue d’y contribuer. A titre d’exemple, l’Afrique a participé au tiers du résultat consolidé du groupe, tandis que la plateforme européenne poursuit sa voie de rentabilité avec une contribution de 9% au résultat.
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Bien entendu, toutes ses réalisations ne masquent pas la contribution du groupe au développement de l’économie nationale. D’ailleurs, dans son speech, Othman Benjelloun s’est longtemps attardé sur le projet de la «Cité Mohammed VI Tanger Tech» lancé il y a quelques jours et qui est le fruit d’une alliance sino-marocaine chère au président de BMCE Bank of Africa. Ce projet devrait, pour rappel, drainer 11 milliards de dollars d’investissement en dix ans et générera plus de 100.000 emplois.