La situation économique a poussé plusieurs sociétés cotées en Bourse à réduire ou renoncer à la distribution de dividendes au titre de l'exercice 2019 payables en 2020. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que "la cagnotte a été amputée de 31% à 14,8 milliards de dirhams (dividende récurent)", en se basant sur les calculs d'Attijari Global Research. Il note toutefois "qu'une quinzaine de sociétés ont augmenté la rémunération des actionnaires, assurant pour certaines un rebond plus rapide à leurs cours en bourse après le crash de mars-avril, malgré la persistance de la crise sanitaire et des incertitudes qui pèsent sur la reprise".
Le journal relève par ailleurs que "la chute des dividendes dans un contexte exceptionnel intervient après une hausse moyenne de 4% entre 2015 et 2018, malgré la volatilité de la croissance bénéficiaire". Il y voit "la volonté des émetteurs, y compris ceux en phase de croissance, de répondre aux attentes des investisseurs institutionnels dont l’objectif principal est l’amélioration des niveaux de rendement de leurs portefeuilles dans un contexte structurel de taux bas au Maroc". Pour lui, les investisseurs vont continuer à mieux valoriser les titres à rendement de dividende relativement élevé, cette année également. Justement, L’Économiste affirme qu'Attijari Global Research axe sa stratégie d'investissement sur la génération de cash en transformant son résultat en cash-flow pour "assurer à la fois un retour soutenable à l’actionnaire et un renforcement de la résilience".
Il en ressort 8 valeurs: Maroc Telecom, Ciments du Maroc, Cosumar, Total Maroc, Snep, Mutandis, CMT et SMI. "Elles afficheraient un ratio cash-conversion moyen de 77% sous l'hypothèse d'une croissance moyenne du chiffre d'affaires de 8,6%, un niveau d'endettement moyen de 13% et une amélioration de la marge d'EBE de 1,9 point sur la période 2020-2022", estime-t-il. Dans ce sillage, le rendement moyen du dividende du marché est estimé à 4,8% en 2021 et 5,6% en 2022, alors que celui de la sélection de valeurs sera compris dans une fourchette allant de 4,2% à 7,5% au cours de la dernière année.
