La Bourse de Casablanca devrait enfin connaître sa première introduction en Bourse depuis 2011, et ce dans un contexte où la place casablancaise avait justement besoin d'une "secousse" pour sortir de sa léthargie. Aujourd'hui, le salut est venu de JLEC, filiale marocaine du groupe Taqa, qui vient d'avoir le feu vert du CDVM pour introduire sur le marché plus de 1 milliard de DH. C'est la plus importante introduction en Bourse depuis celle d'Alliances Développement en 2008. C'est d'ailleurs ce qui explique tout l'enjeu qu'elle représente pour le marché.
Grosses opérations en vue
Selon plusieurs analystes de la place, la Bourse de Casablanca avait justement besoin de titres frais susceptibles de relancer les volumes. Les dernières opérations initiées en 2011 ont répondu en partie à cette exigence, mais ont souffert d'une liquidité limitée des actions introduites en raison de leur faible quantité. Avec JLEC, le défi sera doublement relevé, puisque la société apportera la fraîcheur dont avait besoin la Bourse, mais également des titres qui seront assez liquides pour la redynamiser vu que 2.234.638 actions seront émises d'un coup.
Si JLEC retient aujourd'hui l'attention, c'est également parce qu'elle pourrait enclencher un nouveau mouvement d'IPO. Déjà, auprès des opérateurs du marché, des rumeurs font état de deux nouvelles grosses introductions prévues dans les semaines à venir. Marsa Maroc, dont l'ouverture de 30% du capital avait été rapportée par la presse en fin de semaine passée, et Fipar Holding, font aujourd'hui figure de favoris. Et si ces opérations devaient se concrétiser, là encore les montants levés en Bourse devraient dépasser un milliard de DH. De quoi sortir, une fois pour toute, le marché de la morosité qui le guette depuis quatre ans déjà. C'est du moins l'espoir exprimé aujourd'hui par les professionnels de la Bourse.