La Bourse entame la semaine dans un marché atone, avec à peine un volume d’échanges de 17 millions DH. Les grosses capitalisations ont été, visiblement, sur le mode pause, et les investisseurs préfèrent le «wait and see».
C’était sans doute prévisible. Le marché ne pouvait qu’être incertain après le maelstrom de ces derniers jours: démutualisation du capital, montée en puissance de la CDG dans le nouveau bloc d’actionnaires majoritaires, refonte des statuts de la société gestionnaire, nomination de nouveaux administrateurs et d’un nouveau président, première assemblée générale et premier conseil d’administration…Tout cela sous l’œil vigilant des autorités de tutelle (ministère des Finances, AMMC, Trésor, BAM…).
Si d’habitude le mois de Ramadan rime avec le faible niveau d'activité sur le marché boursier, cette année, en plus, l’actualité a été marquée par la suspension de la cotation de nombreux titres: la Samir, unique raffineur du royaume pour mauvaise gouvernance; IB Maroc pour repositionnement stratégique et sortie définitive du marché, sans oublier le cas de Holcim-Lafarge en raison du projet de fusion-absorption…
Aluminium du Maroc, dont la suspension est actée depuis vendredi 17 juin, vit une grave crise interne qui a ébranlé sa gouvernance. Le titre a déjà perdu 13% de sa valeur en quelques jours avant sa suspension.
Sur le front macroéconomique, le tout récent rapport de la DEPF (ministère des Finances) annonce une légère dégradation du commerce extérieur et un faible dynamisme du Trésor sur le marché des émissions obligataires.
Cette semaine, l’incertitude risque d’être plus forte avec l’annonce du Brexit. La City de Londres, disait-on, se prépare à une nuit logue et agitée, le jeudi 23 juin, après la fermeture des bureaux de vote.
A Casablanca, tous les espoirs sont portés sur Marsa Maroc, dont la souscription a démarré ce début de semaine. Cette grosse IPO parviendra-t-elle à réveiller un marché qui a réellement sombré dans son sommeil?.