C’est peut-être une avancée majeure pour l'assouplissement du cadre légal, en particulier des règles qui régissent le fonctionnement du marché. L’adoption du nouveau règlement général de la Bourse est censée, comme le rapporte L’Economiste dans son édition du jour, conférer un peu de marge de manœuvre à la société gestionnaire de la Bourse en ce qui concerne l'animation de la Place. Le journal indique que ce nouveau règlement entrera en vigueur au cours des trois prochains mois. Il imposera, pour les nouvelles introductions, un flottant plus important. «Le minimum requis varie de 10 à 25% selon la capitalisation boursière», contre à peine 5% actuellement. Les émetteurs actuels ne sont pas concernés car, comme le relève le quotidien, les soumettre aux nouvelles exigences reviendrait à en radier au moins les 3/4 du marché. Ceci dit, ils pourront, en concertation avec la Bourse, identifier des mécanismes pour rendre liquide le stock de leurs actions détenues par les investisseurs institutionnels. Leur poids sur la place, selon L’Economiste, explique en partie le manque de liquidité.
Autre nouveauté du règlement général: la promotion d’une nouvelle organisation avec la création d'un marché alternatif destiné à accueillir les PME. Il s’agit, comme le précise L’Economiste, de «toute entreprise de moins de 300 salariés réalisant au maximum 500 millions de dirhams de chiffre d'affaires et ayant un total bilan d'au plus 200 millions de dirhams».
Plusieurs entreprises du Masi seraient éligibles à ce compartiment dont les règles de séjour sont allégées. Une fois créé, le marché principal sera scindé en quatre compartiments au moins, dont l’un réservé aux titres émis par les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCI, FPCT, OPCC). De plus, «la classification des émetteurs entre les compartiments A et B du marché principal se feront en fonction de la capitalisation». Les entreprises valorisées à plus de 5 milliards de dirhams seront classées dans le compartiment A et les autres dans le B.