Bourse: le sort des réserves

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Revue de presseKiosque360. Le sort des réserves de la société gestionnaire, longtemps sujet de discorde, s'apprête enfin à être réglé. Si 400 millions de DH ont été affectés, à parts égales, à l'Etat et aux sociétés actionnaires, le reste servira à couvrir les investissements de la Bourse.

Le 13/05/2016 à 00h29

Si la démutualisation du capital de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca a été actée, son application tarde à se faire. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le processus a été freiné en raison d’un problème dans l'affectation des réserves. «Dans le cahier des charges, il a été décidé d'affecter 200 millions de DH à l'Etat et le même montant aux sociétés de Bourse actionnaires au 31 décembre 2015», annonce le journal qui indique que «le reliquat, plus de 200 millions de DH, servira à financer la construction du siège de la Bourse à CFC , les investissements informatiques et la prise de participation dans les sociétés gestionnaires de la chambre de compensation, du marché à terme et dans le capital de Maroclear». Mais Casablanca Finance City Authority, qui détiendra 5% du capital de la société gestionnaire de la Bourse, se voit bien récupérer une partie des réserves pour développer la place financière. De leur côté, les sociétés de Bourse veulent «gratter» plus d'argent. Certaines d’entre elles comptent sur une répartition au prorata de l'ancienneté dans le capital de la Bourse et non sur une distribution à parts égales entre les 17 membres. Autant dire que la bataille au sein de l’association des sociétés de Bourse fait rage. 

Sur un autre registre, le cahier des charges apporte davantage de liberté à la société gestionnaire pour le développement de la Bourse. «Cette flexibilité est essentielle pour répondre aux maux de la place et améliorer sa compétitivité». Et ce, d'abord, à travers une meilleure gouvernance.

Le Conseil d'administration sera désormais composé de 12 membres. La société gestionnaire de la Bourse deviendra ainsi une holding. «Elle gérera le marché au comptant et mettra en place la chambre de compensation et le marché à terme dans un délai de cinq ans». Elle aura, de plus, davantage de latitude en matière de développement d'instruments financiers.

Par Rachid Al Arbi
Le 13/05/2016 à 00h29