La masse bénéficiaire des émetteurs retombe dans ses travers. Dans son édition du 2 octobre, L’Economiste met l’accent sur le recul de 4% des bénéfices agrégés des pensionnaires de la Bourse de Casablanca. A fin juin, ceux-ci ne dépassent pas les 4 milliards de dirhams. Ils auraient timidement progressé de 0,7,%, en retranchant les résultats déficitaires et les opérations exceptionnelles. Le journal relève ainsi la rupture avec la tendance haussière dans laquelle s’étaient installées, au cours des deux dernières années, les finances des sociétés cotées. D'ailleurs, les départements d'analyse et de recherche des sociétés de Bourse de la place revoient à la baisse leurs prévisions annuelles, qui passent de 5 à 3%.
L’Economiste relève, sans surprise, que ce sont les entreprises non financières qui sont à la traîne avec des résultats (hors retraitement) en recul de 8,3% à 8,7 milliards de dirhams. «Managem est pour 5 points de pourcentage à l'origine de cette contre-performance en raison d'un effet de base défavorable», écrit le journal. Il y a également les sociétés du secteur alimentaire (Centrale Danone, Cosumar, Oulmès), qui ont subi d’importants ralentissements de leur activité. La situation de l'immobilier n’est pas reluisante non plus. En résulte un important ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires. «10 secteurs non financiers sur 19 ont positivement influencé les revenus», mais «l'ampleur des baisses d'activité chez Résidences Dar Saada, Addoha, Cosumar et Centrale Danone a pesé lourd», note le quotidien.
Pour relativiser, le journal avance que, sur un portefeuille de 22 entreprises (financières et non financières) représentant 84% de la capitalisation boursière, 15 (73% de la capitalisation boursière) ont publié en ligne des résultats supérieurs aux attentes, tandis que 7 ont déçu. Cela poussera vraisemblablement les boursicoteurs à davantage s’orienter vers les valeurs de rendement qui offrent, sur cinq ans, un taux supérieur de 5,2% à ceux des bonds du Trésor.