Emmanuel Faber joue-t-il au sapeur-pompier ou arrive-t-il comme un médecin après la mort? C'est la question que se pose Les Ecos dans son édition du 28 juin. Le PDG de Danone entend, en tout cas, “inventer quelque chose de nouveau”.
Plus de deux mois après le début du boycott des produits de la filiale marocaine Centrale Danone, le patron français a décidé de descendre lui-même sur le terrain pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être.Mardi 26 juin, Faber est ainsi venu passer toute une journée au Maroc, notamment pour rencontrer des familles, des mamans, des éleveurs, des syndicats, ainsi que des blogueurs. Objectif? Mieux comprendre les causes du boycott et entendre les demandes des consommateurs.Au terme de ces échanges, Emmanuel Faber dit avoir pris trois grands engagements qui se résument en un: “rendre le lait frais pasteurisé plus rentable pour les familles”.
Plus concrètement, le patron de Danone s'est engagé sur la vente du lait pasteurisé “au prix coûtant, sans faire de profit”. Centrale Danone renonce ainsi aux 20 centimes de marge qu'elle gagne sur chaque litre de lait. Faber tempère néanmoins: “Cette nouvelle grille tarifaire ne sera appliquée que si on arrive à trouver des modèles dans lesquels les volumes sont au rendez-vous”.
Deuxième engagement: “renforcer la transparence avec les consommateurs sur la qualité des produits”.
Enfin, troisième promesse: “inventer un nouveau modèle de gestion de la marque”. Cela permettra-t-il de trouver la voie vers la réconciliation?