Les discussions entre le Royaume-Uni et Donald Trump sur le volet commercial tardent à aboutir. Dans sa version en ligne, Capital, le magazine économique français, révèle que les deux parties vont prolonger leurs négociations en septembre. «L'entrée en vigueur d'un accord commercial avant la fin de l'année est jugée ainsi peu probable», estime-t-il.
«Le Royaume-Uni, qui est officiellement sorti de l'Union européenne fin janvier, doit désormais signer avant le 31 décembre, date de la fin de la période de transition, de nouveaux accords commerciaux avec l'UE mais aussi avec ses autres partenaires». A défaut, ce sont les règles de l'Organisation mondiale du commerce, et ses droits de douane élevés, qui s'appliqueront.
Ceci dit, Capital relève des «progrès positifs» faits lors du troisième volet de négociations avec les États-Unis, qui s'est déroulé du 27 juillet au 7 août. Il assure que «les deux parties ont réaffirmé leur engagement à négocier un accord complet et ambitieux». Ce dernier devra probablement être finalisé lors d'une prochaine séance de négociations qui aura lieu en septembre.
La pandémie de coronavirus a aussi engendré des retards dans les négociations avec Washington, débutées en mai. Dans ce sillage, «une réunion prévue à Boston plus tard dans l'année et consacrée aux petites et moyennes entreprises a ainsi dû être repoussée». Elle devrait être reprogrammée au printemps 2021.
Avant cela, le mensuel économique affirme que le Premier ministre Boris Johnson espérait conclure un accord de libre-échange avec son allié américain avant la fin de l'année. Chose à laquelle Capital apporte des réserves en raison notamment des élections présidentielles et législatives américaines de novembre qui risquent de retarder la validation par le Congrès de tout potentiel accord.
Cela n'entame pas le flegme anglais qui fait valoir les avancées déjà réalisées lors des 33 réunions du dernier cycle de négociations. Aujourd’hui, les deux parties sont à un stade avancé des négociations dans la plupart des domaines, avec des discussions particulièrement détaillées concernant la propriété intellectuelle.
L’aboutissement de cet accord permettrait, selon Capital, d’augmenter de 15,3 milliards de livres les échanges entre le Royaume-Uni et les États-Unis qui s'élevaient à 220,9 milliards de livres en 2019.