BTP: coup de frein sur les chantiers

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Revue de presseKiosque360. L'Ordre des architectes constate une forte baisse des chantiers immobiliers. L'activité est notamment confrontée au manque de main-d’œuvre.

Le 01/04/2020 à 22h05

Le BTP tourne au ralenti, rapporte L’Economiste qui, dans son édition du 2 avril, précise que les chantiers immobiliers ont été limités à quelques structures organisées qui ont maintenu leur activité en assurant un service de transport aux employés et en déployant un protocole de préservation des mesures sanitaires sur les chantiers. Ainsi, constate le quotidien, les effectifs de nombreuses entreprises du secteur ont été réduits de moitié depuis l'annonce de l'urgence sanitaire et du confinement. Résultat: près de 90% des chantiers sont à l’arrêt. Face à cette situation, les opérateurs (six fédérations, l’Ordre national des architectes, l'Ordre des ingénieurs géomètres, le groupe Al Omrane…) se sont engagés par écrit à maintenir l'emploi, l'activité et le strict respect des normes de sécurité et d’hygiène.

Une semaine plus tard, l’Ordre des architectes a appelé d'urgence à «l'arrêt des chantiers de construction à l'exception de ceux qui présentent un intérêt prioritaire et majeur pour le pays», exigeant «le strict respect des mesures sanitaires préventives et d'un système de visioconférence pour les équipes de maîtrise d’œuvre, les architectes, les ingénieurs…». Les architectes ont ainsi fait un pas en arrière, relève le quotidien.

L’Economiste fait savoir que certains opérateurs n'ont pas hésité à accorder des primes à leurs ouvriers pour les maintenir à leurs postes. Mais l'activité se heurte à des difficultés liées à la logistique. «Les camions qui livrent les chantiers ont du mal à circuler et, dans certaines villes, c'est quasi-impossible». La cadence des chantiers souffre donc de cette situation.

Le journal constate aussi un ralentissement des entreprises de matériaux de construction. Les stocks sont cependant constitués. La machine est capable de reprendre rapidement dès la fin de la crise, à condition de «limiter les importations».

Par Rachid Al Arbi
Le 01/04/2020 à 22h05