Cette évolution recouvre une augmentation des recettes (+12 MMDH) plus importante que celle des dépenses globales (+3,7 MMDH), explique le ministère, qui vient de publier la SCRT du mois de mars 2022.
Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de près de 19,5%, comparativement à fin mars 2021, et un taux de réalisation de 28% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF).
Les recettes fiscales ont affiché globalement un bon comportement, avec une progression de 23,3%, enregistrant ainsi un taux de réalisation de 31,5% et ce, en dépit de la poursuite de l'effort de remboursement des crédits de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), précise le document, ajoutant que les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux y compris la part supportée par les collectivités territoriales, ont ainsi atteint un montant de 5,5 MMDH, contre 3,7 MMDH à fin mars 2021.
Les recettes non fiscales, pour leur part, se sont établies à 2,5 MMDH, contre 3,7 MMDH à fin mars 2021, alors que les recettes en provenance des établissements et entreprises publics se sont élevées à 1 MMDH contre 1,2 MMDH une année auparavant.
Le ministère indique aussi que l'exécution des dépenses ordinaires fait ressortir une augmentation de près de 11% et un taux d'exécution de 26,7%. Cette évolution s'explique, principalement, par la la hausse des charges de la compensation pour un montant de 3,2 MMDH en liaison, notamment, avec la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 890 $/T contre près de 543 $/T à fin mars 2021. Ces charges ont enregistré un taux d'exécution de 45,6%.
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Les dépenses de biens et services ont augmenté, quant à elles, de 3,2 MMDH, dont 2,6 MMDH au titre des "autres biens et services" et 0,6 MMDH au titre des dépenses de personnel.
Les intérêts de la dette ont connu une hausse de 549 millions de dirhams (MDH), pour se situer à 5,8 MMDH, recouvrant une augmentation de ceux de la dette intérieure (+749 MDH) et un recul de ceux afférents à la dette extérieure (-201 MDH).
Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire positif de 3,5 MMDH, contre un solde négatif de 1,6 MMDH à fin mars 2021.
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En ce qui concerne les dépenses d’investissement, les émissions ont atteint 21,7 MMDH, contre 19,8 MMDH un an auparavant. Comparativement aux prévisions de la LF 2022, leur taux de réalisation s’est élevé à près de 28%.
Par ailleurs, le ministère indique que les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de près de 19 MMDH, contre 13,9 MMDH à fin mars 2021.
Compte tenu de ces évolutions et d’une réduction des opérations en instance de 11,4 MMDH, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l’ordre de 10,4 MMDH.
Ce besoin, augmenté de la baisse des dépôts au Trésor (-0,4 MMDH), a été couvert par le recours au marché de la dette intérieure et la mobilisation de financements extérieurs pour des flux nets respectifs de 18,1 MMDH et 0,7 MMDH ainsi que par le flux net des placements sur le marché monétaire (+0,6 MMDH).
Le flux de l’endettement intérieur recouvre des souscriptions pour un montant de près de 46,1 MMDH, contre 40,1 MMDH un an auparavant, et des remboursements en principal pour 28 MMDH, contre 27,6 MMDH. Celui de l’endettement extérieur recouvre des tirages de l’ordre de 2,5 MMDH, contre 6,4 MMDH à fin mars 2021, et des amortissements de 1,9 MMDH, contre 1,7 MMDH un an auparavant.