C’est indéniable: la région du Gharb a connu, ces dernières années, une belle dynamique en matière de prospection des hydrocarbures. Une dynamique qui a permis la découverte de modestes gisements de gaz, en attendant une grande découverte. C’est ce que nous apprend L'Economiste dans son édition du 20 janvier.
Depuis 2006, l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), en partenariat avec la société irlandaise Circle Oil, a mené trois campagnes de forage aux résultats prometteurs. Sur un total de 22 puits forés, durant ces dernières années, 19 puits sont positifs. Le partenariat avec la société Gulfsands a de même permis de forer dix puits, dont six avec un résultat positif.
Cette dynamique au niveau des travaux d’exploration, avec l'appui d'une technologie avancée, a contribué à l’amélioration du volume de production de gaz au niveau du bassin du Gharb. Ainsi, la production a dépassé 60 millions de Nm3 en 2014, contre seulement 23 millions de Nm3 enregistrés en 2000. Ces gisements en production, en dépit de leur taille modeste, sont rentables. Cela s’explique par leur accès facile par forage dont la profondeur varie de 900 à 1800 mètres. Ce qui permet un taux de 90% de récupération des gisements dans ce bassin du Gharb.
Un autre facteur favorable est celui de la présence de clients potentiels dans la région. Ainsi, presque la totalité de la production est vendue à deux grands industriels du Gharb. Il s’agit de la Compagnie marocaine des cartons et du papier (CMCP) et de Super Cérame qui consomment annuellement les 60 millions de Nm3 extraits. Pour les approvisionner, l’ONHYM a dû développer l’infrastructure de transport de gaz dans la région. Progressivement, des stations de traitement et des ramifications du réseau de gazoduc sont sorties de terre. Aujourd’hui, le réseau de gazoduc dans la région dépasse les 160 kilomètres.
