L'impact de la pandémie de la covid-19 décime les finances publiques. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte un creusement de 7,7 milliards de DH du déficit budgétaire, entre septembre et octobre, à 50,5 milliards de DH. "Il s'établirait à 7,5% du PIB en fin d'année", soutient-il tout en doutant de cette prévision compte tenu de l'évolution de la situation sanitaire.
Le journal est convaincu que "la crise laissera des séquelles dans le tissu productif et cela va durer quelques années". D'où "le plaidoyer du patronat pour un stimulus budgétaire plus marqué quitte à augmenter l'endettement public pour favoriser un rebond rapide de l'économie" relève le quotidien qui rappelle qu'un "resserrement budgétaire précoce serait en tout cas nuisible pour la reprise, soutient le FMI auprès des gouvernements notamment les autorités marocaines après sa dernière mission d'évaluation".
Alors que l'objectif du gouvernement est de ramener le déficit budgétaire à 6,5% en 2021, cela devrait passer par l'accélération de l'administration publique visant à rationnaliser les dépenses. "Les dépenses de fonctionnement progresseraient de 3,6% en moyenne sur la période 2021-2023 alors que l'investissement, lui, se stabiliserait autour de 78 milliards de DH sur la même période".
En attendant, le journal note que les dépenses de biens et services ont augmenté de 6,3% alors que l'investissement a baissé de 6,3% à 49,8 milliards de DH à fin octobre. En face, les recettes sont également en baisse de 13,4 milliards de DH (7,7%). Celles de la TVA ont le plus été impactées (10,6%) alors que celles de la TIC ont diminué de 2,8 milliards de DH au même titre que les droits d'enregistrement et timbre.
L'Économiste note aussi une baisse limitée des impôts directs de 2 milliards de DH et une hausse de 1% à 38 milliards de DH des rentrées de l'IS. En plus de cela, 2,1 milliards de DH sont issus de contributions de solidarité sur les bénéfices.