La situation financière de la Caisse marocaine des retraites (CMR) ne cesse de se dégrader. Pour l'année 2018, le déficit prévisionnel du régime civil atteindra 6,14 milliards de dirhams et celui du régime militaire 2,5 milliards de dirhams. C'est ce qui ressort du rapport sur les établissements et entreprises publics accompagnant le projet de Loi de Finances 2018, nous apprend Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 2 novembre.
En 2017, le régime des pensions civiles présenterait, pour la troisième année consécutive, un déficit technique estimé à 4,85 milliards de dirhams, contre 4,78 milliards en 2016. Pour ce qui est du régime des pensions militaires, il accuserait, en 2016, un déficit technique de 1,94 milliard de dirhams, déficit financé par le budget général de l'Etat.
Ces prévisions pour l'année 2017 tiennent compte de plusieurs hypothèses, à commencer par celle de la poursuite du déploiement de la réforme paramétrique, notamment à travers le relèvement progressif de l'âge du départ à la retraite, du taux de cotisation à 28% et de la pension minimale à 1.500 dirhams. Parmi les autres hypothèses retenues, figurent le départ anticipé à la retraite et le décès en activité.
Il faut aussi relever la création de 33.468 nouveaux postes (Etat, collectivités territoriales et établissements publics) et un rendement du portefeuille estimé à 3,35%. Au terme de l'exercice 2016, les indicateurs de la CMR font ressortir un bilan en baisse. Cette tendance baissière s'explique par les résultats techniques négatifs réalisés par les régimes civil et militaire.
