Le prix du litre du diesel va subir une nouvelle hausse d’environ 35 centimes à partir de demain, vendredi 11 août, selon les données recueillies auprès de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-service au Maroc (FNPCGS). Le prix de l’essence restera quant à lui inchangé.
Cette nouvelle hausse, la troisième en dix jours, devrait porter le prix du litre de diesel à plus de 12,50 dirhams, tandis que le litre d’essence continuera d’osciller autour de 14,50 dirhams.
Interrogé par Le360, Mostafa Labrak, directeur général d’Energysium Consulting, explique que l’envolée des prix à la pompe au Maroc est liée à celle des cours du baril de Brent, qui a augmenté d’environ 14 dollars entre les mois de juin et août de cette année, passant de 72 à 86 dollars. En cause: les coupes de production décidées par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et d’autres pays producteurs (Opep+), conjuguées à la hausse de la demande en produits pétroliers durant la saison estivale.
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À ce jour, le prix du litre du diesel à Casablanca est de 12,20 dirhams chez Afriquia, 12,17 dirhams dans les stations Winxo, 12,22 dirhams dans les points de vente TotalEnergies et 12,23 dirhams chez Shell. Quant au prix de l’essence sans plomb, il avoisine les 14,45 dirhams chez Afriquia, 14,50 dirhams dans les stations Shell et TotalEnergies, et 14,42 dirhams dans les stations Winxo.
Il est à noter qu’à cause du coût du transport, le prix des carburants dans les stations-service des autres villes du Royaume est généralement plus élevé que ces prix de référence, avec des écarts variables selon la distance.
Sur un sujet lié, la dixième et dernière vague d’aides exceptionnelles aux professionnels du transport routier, mises en place par le gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, a été accordée en mars dernier. Au total, cette opération a mobilisé une enveloppe budgétaire de plus de 5 milliards de dirhams.
Dans un récent entretien avec Le360, Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la logistique, a expliqué que cette mesure de soutien a été suspendue car «les prix des hydrocarbures se sont stabilisés». Quant au projet de loi sur l’indexation, destiné à gérer la relation entre le transporteur et son donneur d’ordre, il connaîtra prochainement «une évolution positive», selon le ministre, qui s’est dit optimiste quant à son adoption par le Parlement lors de la prochaine année législative.