Pour résoudre la problématique de transport urbain au sein de la métropole casablancaise, plusieurs solutions sont en cours d’étude par Casa Transport. C’est ce qu’indique le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition du mercredi 3 janvier, précisant que la société se penche sur une feuille de route axée sur le développement de nouveaux services de mobilité dans une perspective de «mobilité servicielle» ou MaaS (Mobility-as-a-Service).
Comme l’explique Casa Transport, «les nouveaux services de mobilité tels que le covoiturage, l’autopartage, la location de vélos ou motos et les trottinettes sont des modes de déplacement complémentaires à l’offre de transports en commun. Ils peuvent dans certains cas remplacer l’offre de transport collectif conventionnel sur certaines zones (quartiers peu denses). Ils vont contribuer ainsi à l’amélioration globale de la qualité de la mobilité urbaine sur un territoire».
Et de préciser: «ces nouveaux services constituent de nouveaux modes de transport (comme la trottinette), des technologies déjà existantes s’organisant sur des modalités différentes (comme le covoiturage). Ceux-ci peuvent être mis en place soit par la puissance publique via des modalités de contractualisation avec le privé, comme la délégation de service public ou des contrats de gestion; soit à travers la mise à disposition d’un cadre réglementaire ou d’un environnement favorisant une offre de mobilité privée ou plus ou moins régulée (obligation de service public comme le zonage ou la limitation de vitesse sur certaines zones)».
Casa Transport a identifié plusieurs enjeux liés à la mobilité urbaine. D’abord, l’enjeu de la mise à disposition d’une offre de service de mobilité attractive et de qualité pour l’usager. «La qualité du service dépend des conditions de la qualité d’accès à celui-ci (fréquence et régularité d’une ligne de covoiturage, tarification du service, disponibilité d’un vélo à la station, le type de technologie de vélo électrique, l’offre de stationnement sécurisé, etc.), mais aussi de son intégration intermodale au réseau de transport collectif conventionnel», indique la même source ajoutant que cette intégration peut être favorisée en utilisant les outils du numérique via la Mobility as a Service (MaaS).
«Le deuxième enjeu est lié à la bonne coordination et la coopération avec le privé de la part de la puissance publique. Il s’agit dans ce sens de créer les conditions nécessaires à l’émergence d’un marché compétitif de nouveaux opérateurs de la mobilité. Le troisième enjeu est financier. Pour garantir un service de qualité il est nécessaire de mettre en place, dans certains cas, un soutien en forme de subventions à l’investissement (pistes cyclables, signalétique adaptée, zones de stationnement)», lit-on.
Le quatrième enjeu identifié inclut l’interopérabilité de la billettique pour permettre une coordination entre les différents services. Le dernier et cinquième enjeu touche pour sa part au volet réglementaire. «En effet, il est nécessaire de disposer d’un nouveau cadre réglementaire qui favorise les investissements du privé tout en régulant la qualité du service et son organisation», précise-t-on auprès de Casa Transport.