Le Grand Casablanca a beau être la locomotive économique du Maroc, il est toujours surprenant de découvrir son véritable poids bancaire, estime Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 10-11 janvier. La métropole capte en effet 36%, ni plus ni moins, des dépôts collectés au niveau national, soit près de 298 milliards DH sur un total de 832 milliards de DH, selon les données de Bank Al-Maghrib.
La mainmise de Casablanca est encore plus marquée en matière de crédits. La région accapare en effet près de 62% des financements distribués à l'échelle nationale, soit 488 milliards de DH sur un total de 787 milliards. Cette domination n'a cessé de se consolider durant les dernières années, puisqu'il y a 5 ans, le poids de la région en termes de dépôts était de 35% et surtout, sa part dans les financements n'était que de 56%.
Avec 118 milliards de DH de dépôts et 116 milliards de DH de financements, la ville pèse environ 15% du total national. Ainsi, l'axe Casa-Rabat détient 51% des dépôts et 77% des crédits drainés au niveau du pays. Autant dire que le reste du pays n'hérite que des miettes. Par exemple, Meknès, Nador ou encore Tanger, ne dépassent pas chacune 5% en matière de dépôts et elles représentent encore moins en termes de crédits.
Autre point, Casablanca consomme plus de crédits qu'elle n'apporte de dépôts. Par exemple, Beni Mellal capte 4 fois moins de crédits (7,4 milliards DH) qu'elle ne draine de dépôts (30,3 milliards de DH). Cela s'explique par le fait que les petits et moyens centres sont des foyers d'immigration historiques bénéficiant d'importants transferts provenant de l'étranger, selon les banquiers.
