Qui dit Ramadan, dit systématiquement perturbation du trafic routier. Les prémices du grand chamboulement se sont annoncées la veille du mois sacré et, pourtant, aucun dispositif n’avait été prévu pour fluidifier la circulation automobile. C’est du moins ce que l’on peut constater au niveau de Casablanca, dont les grandes artères n’arrivent toujours pas à absorber l’immense flotte automobile qui ne fait que s’accroître. Les bouchons de la métropole sont devenus intolérables, aussi bien pour les automobilistes que pour les passagers. Certains ont mis plus d'une heure, en ce premier matin de Ramadan, à accomplir des trajets de 15, voire 20 minutes en temps normal. C'est ce qu'on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 8 mai.
L’irritation des Casablancais a atteint son pic. Il n’est pas seulement question de manque d’infrastructure, mais de mauvaise gestion de la chose publique. Les travaux engagés au niveau des axes les plus prisés de la ville (Maarif, Ghandi, boulevard des Almohades, etc), ne font qu’aggraver la situation, masquant ainsi le rôle que peuvent jouer les dernières trémies ouvertes depuis quelques mois au niveau de la ville, notamment celle de Sidi Abderrahmane, de Ain Sebaâ et du carrefour Azbane et facultés. Sidi Maarouf reste toujours le point noir de la ville, ou plutôt la grande déception des Casablancais.
Des espoirs ont été placés dans le pont à haubans dont la mise en service était prévue mi-avril 2019. Ce grand ouvrage de 224 mètres et d’un investissement global de 600 millions de dirhams aura un impact significatif sur la décongestion du trafic routier de la métropole. Cependant, le retard quant à son ouverture commence à se faire sentir, laissant libre cours aux interprétations. Contacté par le quotidien, Ahmed Ben Boujida, président de la commission permanente des services publics, des prestations et du patrimoine au conseil de la ville, apporte des précisions. «Il n’y a aucun problème technique lié à l’ouvrage. Le pont a été réceptionné récemment en toute conformité aux normes et au cahier des charges fixé au préalable. Il est prêt et sera opérationnel incessamment», explique-t-il. Le responsable communal annonce par ailleurs que plusieurs chantiers seront finalisés et ouverts durant le Ramadan, notamment l’esplanade d’Errachidi et son parking, la promenade de Ain Diab, voire le Grand théâtre de Casablanca qui, en principe, devrait ouvrir dans les semaines à venir.
