Le nouveau projet de loi portant statut des agences de voyages vient d’être adopté, en commission, par la Chambre des représentants, nous annonce le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans sa livraison du 8 février. Ce cadre juridique a été élaboré pour réformer le système de la distribution de voyages, mais il fait l’objet d’une polémique au niveau national.
Les professionnels contestent plusieurs points, particulièrement le système de graduation de licences promu par ce nouveau dispositif et tendant à classer les agences en deux catégories. Mais le grand reproche consiste dans le fait que les professionnels représentés par la Fédération nationale des agences de voyages (FNAVAM) ont été écartés du processus d’élaboration de ce texte. Un fait démenti par la tutelle qui, de son côté, assure avoir impliqué l’ensemble des acteurs dans la conception du nouveau cadre juridique.
Le nouveau texte de loi a pour objectif d’améliorer les conditions de gestion des agents de voyages en mettant l’accent sur le rôle que joue la digitalisation dans la promotion touristique, puisque l’ensemble du trafic passe aujourd’hui par les plateformes numériques, alors que le canal des agences de voyages ne représente que 20% de cette sphère. Se référant à la tutelle, le nouveau texte devrait permettre aux agences de voyages d’optimiser leur façon de faire, favorisant ainsi la diversification des ressources et offrant au consommateur un écosystème verrouillé et régulé.
Le cadre juridique en cours d’adoption permet aux agences existantes de se focaliser sur leur corps business, à savoir le design du voyage. Ces dernières peuvent, par ailleurs, concevoir des packages et se greffer sur des réseaux déjà existants, tels que Barid Bank, pour une commercialisation élargie.